Tout juste sorti de prison, Debbie Ocean décide de rassembler une équipe de sept femmes afin d’entreprendre le casse le plus fou de sa carrière de voleuse. Braquer, en une nuit, une somptueuse rivière de diamants étroitement surveillée par un redoutable dispositif de sécurité.
Hollywood qui n’a plus d’idées mais des photocopieuses a sans doute pensé avoir trouvé la solution à ses remakes de plus en plus nombreux et voyants. Remplacer les héros des succès d’antan par des héroïnes. Après un S.O.S Fantômes plutôt joyeux qui parvenait à se démarquer du film d’origine et à ne pas faire figure de simple ectoplasme, c’est aujourd’hui au tour de la saga Ocean de se faire piller.
Copie conforme d’Ocean’s Eleven (saluons les scénaristes qui auraient pu appeler leur héroïne Dana, mais se sont juste creusés les méninges pour lui trouver un prénom commençant par la même lettre que son frère Daniel…), le film de Gary Ross en reprend tous les artifices de mise en scène (écran divisé, retours en arrière et ellipses) mais aussi tous les travers avec un vol aussi spectaculaire qu’invraisemblable. La belle échafaude un « soi-disant » plan parfait pendant 5 ans, 8 mois et 12 jours sans avoir la moindre idée de la technologie à utiliser pour arriver à ses fins, comme de savoir qu’il existait une machine 3D capable de reproduire – aussi rapidement que parfaitement – le bijou convoité.
C’est dire que la prise de risque est minimum pour cet Ocean’s Eight pépère qui se contente de miser sur de vieilles recettes et d’exhiber son casting de luxe sans chercher à faire preuve de la moindre originalité.
Un coup pour rien, loin de casser des briques, qui ravira uniquement ceux qui ne connaissaient pas la trilogie de Steven Soderbergh.
C’est vrai que ça a l’air au point, comme copie de film … Le soucis, c’est que dès qu’on sait que c’est une contrefaçon, ça tout de suite moins de valeur à nos yeux et on commence à regarder autrement.
Le prochain opus devrait mettre en scène des enfants, qui voudront chiper la playstation à Ben ou barboter le cartable d’Emmy; Y’aura tout le gratin enfantin d’Hollywood. Je vais donc attendre le prochain, qui finira bien par arriver …
Je ne suis pas scénariste mais j’imagine qu’il existe encore plein de nouvelles histoires à imaginer au lieu de reprendre systématiquement les mêmes qui ont marché…