1982. Dix ans après un drame qui lui a fait fuir le Liban, un diplomate américain revient à Beyrouth pour négocier la libération d’un de ses amis de la CIA pris en otage par un groupuscule palestinien.
Si l’on fait l’impasse sur le début du film, avec sa présentation pour le moins caricaturale de la situation au Liban en 1972, ainsi que sur sa fin convenue au pied de la bannière américaine flottant au vent, Opération Beyrouth se laisse agréablement suivre et prouve une nouvelle fois que le scénariste Tony Gilroy (réalisateur de Michael Clayton et de Duplicity) n’a pas son pareil pour décrire les jeux de dupes.
C’est aux dessous des relations géopolitique qu’il s’attaque, cette fois, en décrivant, par le biais d’un négociateur extérieur, les rapports ambigus entre les USA, Israël et l’OLP peu de temps avant l’intervention militaire israélienne au Liban, en 1982.
La mise en scène sans fioriture de Brad Anderson tient en haleine tandis que les nombreuses scènes nocturnes et les inquiétants décors en ruine participent efficacement au climat oppressant du récit.
Les comédiens, Jon Hamm et Rosamund Pike en tête, sont tous parfaits dans ce thriller d’espionnage où la réflexion et la manipulation priment sur l’action, n’en déplaise à James Bond.