Un architecte timide voit son existence se transformer suite à un violent mal de dos.
Je vais mieux ? Pas vraiment.
J’irais mieux si la comédie française arrêtait de nous endormir avec des films lisses sur des sujets consensuels.
J’irais mieux si Jean-Pierre Améris (après l’excellent Les émotifs anonymes et le sympathique Une famille à louer) ne diluait pas son humour à force de vouloir jouer au plus fin.
J’irais mieux, enfin, si le cinéma français cessait d’utiliser des acteurs dont on ne sait s’ils peinent à être drôles ou s’ils sont peinés de ne pas l’être assez.
Dommage, car cette nouvelle variation sur la timidité maladive partait d’un bon sentiment en renvoyant dos à dos les différentes méthodes thérapeutiques destinées à soulager cervicales et lombaires coincées par les frustrations. Un angle humoristique à peine exploité par le réalisateur, sans doute pour ne fâcher personne.
Idem pour le revirement du personnage principal dont on attendait plus d’étincelles comiques lorsqu’il décide d’arrêter de se faire tondre la laine sur le dos et de dire à chacun ses quatre vérités.
Quant à la bluette improbable avec une inconnue croisée dans une salle d’attente, que dire sinon qu’elle a bon dos…
Le manque d’audace et l’insipidité chronique, une constante de nos comédies hexagonales à laquelle les spectateurs, lassés, risquent fort, un jour, de tourner le dos.