Affiche du film Le retour du héros
1809, sur le point de se marier avec Pauline, une jeune fille de bonne famille, un hussard fier-à-bras est rappelé par l’Empereur pour aller se battre contre les Autrichiens et jure à sa promise qu’il lui écrira.
Une promesse qu’il ne tiendra pas.
Voyant Pauline dépérir, sa sœur Elizabeth décide de lui écrire de fausses lettres de la part de l’inconstant séducteur qu’elle transforme en héros d’opérette. De retour trois ans plus tard, alors que tous le croyaient mort, le capitaine Neuville, devenu déserteur, va tenter de mettre à profit cette imposture pour se refaire une santé…
Il faut saluer l’initiative de Laurent Tirard qui tente de remettre au goût du jour la comédie historique en costumes dont la France s’était faite une spécialité dans les années 60/70, notamment au travers des films d’André Hunebelle, Philippe de Broca ou de Jean-Paul Rappeneau. Hélas, Le retour du héros peine à se hisser au niveau des Mariés de l’an II (qui semble être l’une des références du cinéaste) et à renouer avec ce marivaudage vachard qui faisait le charme des affrontements amoureux entre Jean-Paul Belmondo et Marlène Jobert.
Tout ici, à commencer par le scénario, ne semble être qu’un prétexte pour composer un « à la manière de » prévisible et pas toujours très fin qui finit par ôter sa fraîcheur au projet. Le comble du manque d’originalité est atteint lors du plagiat d’une scène de Mon nom est personne où Jean Dujardin affronte seul une bande de cavaliers cosaques à la manière d’Henry Fonda se mesurant à la Horde sauvage.
Les deux comédiens principaux tirent, heureusement, plutôt bien leur épingle de ce jeu référentiel. Et si Mélanie Laurent a parfois la fantaisie un peu forcée, Jean Dujardin est impérial dans son rôle de hussard hâbleur et veule.
A défaut de savoir vraiment convaincre, souhaitons que ce Retour du héros donne l’envie à une nouvelle génération de cinéastes de s’emparer de notre riche histoire de France pour emmener la comédie française vers de nouvelles contrées, moins stéréotypées que les comédies romantiques qu’imposent actuellement les chaînes de télé.