Affiche du film Inherent Vice
Fin des années 60 à Los Angeles. Doc, un détective privé porté sur la fumette, est chargé d’enquêter sur la dernière conquête de son ex-petite amie : un riche promoteur immobilier dont la fortune est convoitée par son épouse et l’amant de celle-ci.
C’est à un hommage très décalé aux films noirs américains que se livre Paul Thomas Anderson. Tous les ingrédients du genre – voix off, pépées incendiaires, policier mal embouché, jeu de dupes et intrigue à tiroirs – sont passés à la moulinette d’une dérision qui fait souvent mouche mais finit par se diluer dans un film bien trop long qui se noie dans l’épaisse fumée des joints qu’enchaîne, sans faiblir, le doc.
On a beau essayer de s’accrocher aux sandales du détective, on perd rapidement le fil du propos et l’ennui guette. Reste quelques gags efficaces, des dialogues cocasses, un belle photographie colorée et l’indéniable qualité de l’interprétation avec des acteurs que le réalisateur filme au plus près pour mieux capter la tension qu’ils dégagent, notamment sexuelle comme dans cette très belle scène d’aveu masturbatoire entre Katherine Waterston et Joaquin Phoenix.
Il n’en reste pas moins qu’un tour de « vice » supplémentaire du côté du scénario aurait sans doute été le bienvenu pour rendre cette enquête vraiment psychédélique et échevelée.

Affiche secondaire du film Inherent Vice