1982. Une paléontologue est discrètement contactée par une équipe de scientifiques norvégiens qui a fait une fabuleuse découverte en Antarctique : un vaisseau extraterrestre et son occupant prisonniers dans la glace depuis 100 000 ans. Mais un malencontreux prélèvement redonne vie à la créature qui s’attaque aux chercheurs et commence à cloner ses victimes…
Comment appeler cette chose ? Une suite, un remake ?
Non, une préquelle ! Ou, pour parler plus élégamment, un prélude à l’histoire relatée dans le film homonyme de John Carpenter. A la manière d’un puzzle, Matthijs van Heijningen reconstitue les évènements qui se sont déroulés dans la station de recherche norvégienne en se servant des éléments découverts dans le film de 1982, lors de la visite du médecin et du pilote d’hélicoptère américain (interprété par Kurt Russell) dans la base calcinée.
Une intéressante idée de départ qui ne parvient jamais à faire abstraction des péripéties du film original (même tempête qui s’approche, même personnages, même paranoïa galopante en milieu clos, même utilisation du lance-flamme…) ni à faire preuve d’innovations, si ce n’est dans le choix d’une femme pour incarner le personnage principal : Mary Elizabeth Winstead plutôt convaincante.
Cet hommage respectueux a heureusement le bon goût de reprendre les abominations visuelles créées par Rob Bottin sans chercher à les numériser.
Dommage que le film finisse par se fourvoyer à l’intérieur de la soucoupe volante pour aboutir à un épilogue ouvert et sans grand intérêt – si ce n’est de permettre une possible suite en cas de succès ? – avant que le réalisateur ne raccroche artificiellement les wagons avec le film original pendant le générique de fin.
Un exercice de style qui se laisse regarder sans déplaisir et à, au moins, une indéniable qualité : il donne envie de (re)voir The Thing de Carpenter.
J’aimerai beaucoup voir le film original. Il faut que je me lance :).
Bisous à toi!
Que de films à voir, dis moi. 🙂
Sans parler de la version 1951, qui m’avait fortement marqué quand j’étais jeune…
de https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chose_d%27un_autre_monde
Cela va de soi. 🙂
Tiens, y’a du retard dans la publication des commentaires maintenant sur Cinéluctable ? Ca n’apparaît plus immédiatement ! Marcorèle aurait repris la main pour valider avant publication. C’est sage, je pense …
C’est d’autant plus sage que j’allais faire pour ma part, un parallèle entre THE THING et la saga Fillon !
On l’a vu par le passé, et déjà on ne s’amusait pas beaucoup. Il s’est imposé à nos yeux au terme d’une bataille fratricide organisée comme un duel au sommet de la tour, sorti vainqueur d’on ne sait où, comme s’il avait été premier dans un concours de circonstances (c’est Coluche qui disait ça … de Lecannuet …) ; puis il y a eu l’affaire qui s’est vite mué en les affaires, et le Fifi n’arrête pas depuis d’essayer de s’accrocher à sa couronne et à la vie politique malgré tous les dégâts que ça produit autour. Il occupe tout l’écran et personne ne peut prendre sa place. On ne peut pas penser à autre chose tellement les affaires sont retentissantes … Et puis à la fin de la grande sélection pour le pouvoir, il va se vautrer et toute son équipe va lui tomber dessus en criant « le fromage est battu… » alors il disparaîtra peut être vraiment pour de bon, dans un château sarthois isolé mais payé aux frais de la République, et auquel on peut se rendre en TGV qui s’arrête par hasard pile à la gare du patelin comme si ça avait été un jour et que c’était encore le centre du monde …
Peut-être qu’un jour on créera un musée de la vertu, de la probité, de l’honnêteté dans ce beau château, heu, manoir, heu maison de campagne, heu bicoque … toute petite bicoque … N’hésitez pas à vous y rendre, c’est très convainquant, et vous aurez le frisson a imaginer que des oubliettes pourrait un jour renaître THE THING si reconnaissable à ses sourcils broussailleux et à son assurance à toute épreuve. Réalité et fiction sont parfois proches. Je crois même avoir aperçu un scénariste franchir le mur d’enceinte de la petite bicoque sarthoise pour prendre quelques clichés, histoire de planter le décor d’un prochain film à sensations…
merci pour ce riche commentaire.
De rien. 🙂