Le destin et les amours contrariés d’une comédienne débutante et d’un pianiste de jazz à la poursuite de leurs rêves dans la cité des stars.
Après le formidable duel musical de Whiplash, Damien Chazelle s’essaie à la comédie musicale.
Tentative en grande partie réussie qui débute par un impressionnant mouvement de foule chorégraphié sur un pont autoroutier embouteillé, au son de l’entraînant « Another Day Of Sun ».
La suite, à une ou deux scène près, se rapproche plus de la comédie musicale intimiste (on pense parfois à Jacques Demy) que des grands numéros de danse des films de Vincente Minnelli.
La La Land est à Los Angeles ce que Coup de cœur de Francis Ford Coppola est à Las Vegas, une romance nostalgique et musicale, un rêve coloré sous les néons.
La mise en scène fluide et virevoltante de Damien Chazelle ainsi que la beauté des images – qui font la part belle aux ambiances nocturnes – participent au charme de l’ensemble. Sans oublier le séduisant couple de cinéma formé par Ryan Gosling et Emma Stone.
Dommage que les deux comédiens, en dépit de leurs indéniables talents, ne maîtrisent pas à la perfection l’art du chant et de la danse. Car, et c’est là que film atteint ses limites, ils sont loin de rivaliser avec Gene Kelly et Cyd Charisse. Il suffit de regarder leur Pas de deux, gentillet et appliqué, sur une route dominant Los Angeles pour s’en convaincre.
Damien Chazelle le sait aussi qui, à plusieurs reprises, cherche des parades pour masquer les points faibles de ses acteurs, comme lors de la valse en ombres chinoises au planétarium.
Le cinéaste parvient toutefois à tirer le meilleur d’eux même, notamment au niveau vocal, lors de deux superbes séquences. L’une sur une jetée au crépuscule où Ryan Gosling entonne le très mélancolique : « City Of Stars », l’autre lors du vibrant « Audition » chanté par Emma Stone.
Hommage au jazz, au cinéma et à La fureur de vivre, La La Land fait aussi de brefs clins d’œil à la peinture (dans un Paris idéalisé qui renvoie à Un américain à Paris) ou au théâtre d’ombres lors d’une des auditions de Mia.
Mais le film ne serait rien sans la magnifique bande originale composée pour l’occasion par Justin Hurwitz, déjà à l’œuvre sur Whiplash. De morceaux jazzy en partitions plus classiques, rappelant par instant George Gershwin ou même Tchaïkovski, la musique d’Hurwitz est l’âme de La La Land.
Une musique qui accompagne parfaitement le récit et les états d’âme des personnages jusqu’à la superbe rêverie mélancolique finale concoctée par Damien Chazelle qui confirme, dès son troisième film, un indéniable talent au cœur d’un univers filmique et musical déjà bien affirmé.
Souhaitons qu’il continue encore longtemps à nous enchanter avec ses films.
J’espère avoir le temps d’aller le voir :).
Vu mon goût pour les comédies musicales.
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
Tu devrais être en chantée ! 😉
Je ne suis pas trop fan des comédies musicales mais je n’en ai entendu que du bien…
Même Chantons sous la pluie ne te donne pas la pêche ? 😉
Loin d’être mon film culte…
merci pour la découverte de ce film énergique et stimulant. J’irai le voir.
Franchement, je ne comprends pas ce que tout le monde trouve à ce film. Il est vraiment moyen : http://marlasmovies.blogspot.fr/2017/01/la-la-land-tout-le-monde-dit-i-love-you-bande-originale-musique-damien-chazelle-ryan-gosling-emma-stone-audition-duo-fools-who-dream.html
Décidément, nous sommes rarement sur la même longueur d’ondes.
Bonsoir. Une précision pour dire que La La Land est le 3e (et non 2e) long-métrage réalisé par Damien Chazelle, il avait avant Whiplash écrit et réalisé Guy and Madeline on a park bench, déjà une comédie musicale – certes beaucoup plus modeste !
Plutôt d’accord avec Marla Singer (qui m’a fait découvrir votre blog) : je trouve que le film ne tient pas toutes ses promesses. Malgré ma cinglante déception, j’ai quand même envie de le conseiller : si on oublie le scénario faiblard et le rythme lâche, on y trouve son compte (mise en scène de malade, photographie inouïe, BO géniale, acteurs merveilleux, fin magnifique…).
Bonne soirée, et merci pour votre blog, que j’aime beaucoup à lire !
Au temps pour moi pour le nombre de films réalisés par Chazelle… J’émets aussi quelques bémols sur les qualités de chanteurs et surtout de danseurs des deux comédiens. Le scénario use de quelques facilités en effet, mais comme vous le dites, le reste transcende le film, notamment les belles partitions de Justin Hurwitz. 🙂
Je ne suis vraiment pas branchée comédie musicale mais tu me donnes envie de le voir !
Merci pour ce compliment. 😉
J’ai bcp aimé la bande son, une vraie beauté. Mais je pense qu’effectivement il y a une limite artistique niveau comédien. Toutefois ils se débrouillent pas mal hein. Enfin, je ne sais pas, c’est beau, bien réalisé mais il m’a manqué une étincelle ( comme tu le sais ! )
Oui, je préfère aussi Whiplash ! 🙂
Et puis, c’est gai !
Je crois que c’est important de dire ça, tout simplement. Il faut aller voir ce film, parce que c’est gai, joyeux, entraînant, ravissant, …
Nous pouvons encourager par notre suffrage personnel de présence dans la salle, la création d’oeuvres délibérément gaies.
Ca ne fera pas de nous des gens futiles que de nous faire plaisir de temps à autre, avec un peu de niaise romance, de la bonne musique et des acteurs mignons même si approximatifs dans leur jeu. Ils n’ont qu’à se bonifier avec un deuxième ou un troisième LA LA LAND, et tout le monde s’en portera mieux !
Ca fait du bien d’être naïvement positif de temps en temps, non ?
J’espere vivement pouvoir le voir très bientot!
Une vraie merveille 💖
Bonne aprem
Bises
Clem
Oui, c’est un beau spectacle !
J’imagine 😊