Un meurtre est commis dans la grande demeure d’un homme d’affaire influent.
Or donc, tout accuse la bonne – Maria Gambrelli – retrouvée près du corps de son amant, l’arme du crime à la main. Une thèse que réfute le gaffeur inspecteur Clouseau – qui en pince pour la belle – au grand désespoir de son chef, l’irritable commissaire Dreyfus.
Sorti dans la foulée de La panthère rose, Quand l’inspecteur s’emmêle tient une place à part dans la saga initiée par Blake Edwards car, profitant de l’absence du fameux diamant qui donne son nom à la série, ce film fait définitivement passer l’inspecteur Clouseau, toujours interprété par le génial Peter Sellers, du statut de second rôle à celui de personnage principal.
Le cinéaste y affine le caractère de son héros, toujours maladroit mais aussi très vaniteux, ainsi que ses innombrables lubies, dont un goût immodéré pour les déguisements aussi « sots que grenus ».
Il introduit également tout une galerie de personnages haut en couleur dont certains deviendront les indispensables faire-valoir de l’inspecteur. Les plus célèbres étant le commissaire Dreyfus (et son œil qui frétille à mesure qu’il sombre dans la folie) et Kato, le serviteur asiatique de Clouseau, qui a pour tâche d’attaquer son patron à la moindre occasion générant des affrontements ravageurs.
Dès la première scène du film, on retrouve la patte du metteur en scène qui compose un Fenêtre sur cour de l’adultère aussi chorégraphié qu’un ballet, symbole de son goût pour les chassés croisés et les portes qui claquent.
Des thèmes sont de nouveau présents comme l’alcoolisme mondain, les fêtes et les domestiques incontrôlables tandis que des gags du film précédent refont surface avec quelques variations : le jeu avec la fameuse mappemonde.
D’autres blagues seront réutilisées plus tard comme celles tournant autour du billard (La Party), ou des chauffeurs se sauvant – avec ou sans voiture – sans attendre que leurs passagers soient à bord (Le retour de la panthère rose).
Toujours emballée par la musique d’Henry Mancini (ainsi que par un générique en dessin animé très réussi) mais sans Panthère rose à retrouver, le scénario se résume à une intrigue à la Agatha Christie où la résolution de l’énigme compte moins que les pitreries qui y ont conduit. Les numéros burlesques de Peter Sellers commençant à prendre le pas sur tout le reste.
Peut-être est-ce là l’origine du conflit qui débuta, dès ce second film, entre l’acteur et son réalisateur ?
Une divergence de point de vue sur l’humour à suivre alors que c’était justement l’alliance contre nature entre l’élégance de la mise en scène d’Edwards et le comique destructeur de Sellers qui en faisait tout le prix.
Evidemment, ça date un peu… Mais qu’est-ce qu’on se marre !
Les Tuches n’ont qu’à bien se tenir, car Marcorèle a bel et bien entrepris de ressusciter l’inspecteur Clouseau !
Parfaitement ! 🙂
J’aime beaucoup Peter Sellers, j’aimerai voir le film « La Party » avec lui.
Bisous à toi!
Je l’ai revu récemment et la critique est prévue. 🙂
Cool, je la lirai :).
Tu me mets la pression, là ! 😉
Il n’y a pas de raison, je suis moins connaisseuse que toi. D’ailleurs, j’ai aussi pas mal aimé Deadpool et j’en parlerai dans mon bilan de février 2016.
Je vais te lire aussi alors ! 🙂
C’est trop beau, une critique comme ça !
Bravo !
Mes enfants sont fans de « la panthère rose » qu’ils récitent à l’envi.
J’espère que Cinéluctable sera toujours autorisé même quand nous élirons Donald Trump Maître du monde … So help us God !
Peut-être que Dieu va se présenter lui-même aux élections amerloques, remarquez … Ted Cruz n’est que son pâle messager untégro-extrémiste et Super crétin Trump est trop suspect d’à peu près tous les vices pour que Dieu laisse faire jusqu’au bout …
Mais il faudrait peut être nous en occuper sans intervenant extérieur vu que le Bon Dieu ne peut pas s’occuper de corriger toute la bêtise humaine.
So help us nous-même !