Affiche du film Tuer n'est pas jouer
Des agents 00 sont la cible de tueurs russes.
Pour comprendre de quoi il retourne, 007 se rend en Tchécoslovaquie où il doit aider le général russe Koskov à passer à l’Ouest. La mission est un succès mais l’officier, après avoir livré quelques informations au MI6, est repris par le KGB et son impitoyable agent : Necros. James Bond repart en mission pour tenter de le retrouver et croise le chemin de Kara, une jolie violoncelliste.

15ème aventure de James Bond et premier permis de tuer pour Timothy Dalton.

Premier James Bond sans Roger Moore, Tuer n’est pas jouer marque un tournant, plus sombre, dans la franchise 007, après sept films qui avaient fini par noyer le célèbre agent de sa gracieuse majesté sous un déluge de gadgets, de second degré et de James Bond girls.
Avec Timothy Dalton, ténébreux à souhait, c’est un retour à un agent 007 beaucoup plus vraisemblable, dans la lignée de Sean Connery.
Du moins dans la première partie du film.
Car dès la fuite de Bond et de Kara vers l’Autriche, à bord d’un étui pour violoncelle glissant sur la neige, le film retombe dans le grand n’importe quoi propre aux derniers films de Roger Moore, avant de se terminer dans un Afghanistan d’opérette avec un improbable affrontement sur une base aérienne.
Sans doute partagé entre le renouvellement de la franchise et la poursuite des basiques qui ont fait le succès de la série, John Glen soigne ses ambiances dans une première partie avant de retomber, sans grande conviction, dans l’exotisme propre aux aventures de Bond.

C’est Bond !

– Un pré-générique qui prend son temps pour dévoiler le visage du nouveau James Bond.
– Joli générique de Maurice Binder à base de flingues fumants et de petites pépées nues et acrobatiques.
– Une nouvelle bande originale de John Barry, la dernière pour un film de Bond.
– Timothy Dalton qui donne un peu de sang neuf à une franchise exsangue.
– L’arrivée d’une Moneypenny plus jeune qui remplace l’indéboulonnable Lois Maxwell qui aura vu passer dans son bureau tous les autres James Bond et leurs chapeaux.
– Le retour de l’Aston Martin.
– Necros, l’infâme tueur du KGB au physique aryen pour qui la musique n’adoucit pas les mœurs puisqu’il étrangle ses adversaires avec les cordons d’écouteurs de son walkman.
– L’atmosphère film d’espionnage des années 50/60 lors des scènes en Tchécoslovaquie et en Autriche et un clin d’œil au film Le troisième homme avec la grande roue du Prater.

C’est pas Bond !

– Après le succès de Duran Duran pour Dangereusement vôtre, la chanson du générique « The Living Daylights » est de nouveau confié à un groupe de garçons – a-ha – qui prête, effectivement, à sourire.
– Un méchant sans envergure.
– James Bond qui devient monogame.
– James Bond qui se fait frapper… à coups de coussin par la James Bond girl.
– Maryam D’Abo, la James Bond girl la plus cruche de toute l’histoire de la franchise, après Tanya Roberts dans Dangereusement vôtre.
– Un Afghanistan de pacotille.
– La bataille sur la base aérienne russe, ridicule et peu plausible.

Permis de tuer

Laissé au bénéfice du doute à Tuer n’est pas jouer qui tente maladroitement de recharger le Walther PPK de Bond qui commençait à tirer à blanc. Un brouillon bancal qui donnera toutefois la voie à suivre au prochain film et débouchera sur l’un des meilleurs films de la saga : Permis de tuer.