Deux vieux amis se retrouvent, comme chaque année, dans un hôtel thalasso de luxe dans les Alpes suisses.
L’un est un compositeur à la retraite, l’autre un cinéaste qui travaille sur le scénario de son prochain film. Entre balades, bains et soins, les deux copains reviennent sur leurs souvenirs et leurs regrets tout en profitant des surprises du quotidien…
Malgré une belle photographie, de somptueux décors et des acteurs de renom, Youth se traîne en langueur.
Avec son hôtel aux allures d’antichambre de la mort où passent quelques beautés nues histoire de réveiller clients et spectateurs, Paolo Sorrentino cherche à délivrer un message sur la vieillesse et le peu de temps qu’elle laisse, mais son discours se perd en de vains et prétentieux papotages.
Entre un concert champêtre pour Cloches et Meuh, un orgasme forestier et une symphonie de coucous suisse, ses deux vieux traînent leur carcasse et ressassent : la mémoire qui s’efface, les amours qui trépassent et les prostates qui se tassent.
Un verbiage presque incessant que le récit tente d’atténuer par des moments incongrus ou des personnages artificiellement décalés.
Rien de bien enthousiasmant à se mettre sous le dentier même si, au détour d’une réplique ou d’une séquence, le cinéaste parvient à surprendre… avant de faire aussitôt retomber son soufflé.
Reste le casting quatre étoiles. Le duo que forment Michael Caine et Harvey Keitel fonctionne plutôt bien et leurs scènes communes sont celles qui sonnent le plus juste. Les femmes sont nettement moins convaincantes avec, d’un côté, une Karel Weisz aux abonnés absents et, de l’autre, une Jane Fonda en pleine caricature.
Loin d’être un bain de jouvence, Youth prend l’eau en tentant de nous faire perdre pied et entraîne une partie de ses acteurs dans le naufrage.
Il ne fait pas bon vieillir devant la caméra de Paolo Sorrentino.
J’adore Michael Caine et Harvey Keitel! Dommage! La bande annonce ne donne pas plus envie de voir le film.
Grosse déception.
Quant à moi, jamais déçue par ta belle prose ! « La mémoire qui s’efface, les amours qui trépassent et les prostates qui se tassent. » À te lire, la vieillesse a un goût quelque peu bouchonné !
C’est la vieillesse vue par Sorrentino qui sent le bouchon… 😉
Et ben voilà. Je m’interrogeais justement, ayant lu des critiques opposées, mais la pellicule est tranchée, Mr Luctable est arrivé. Cinéluctable, collection automne hiver 2015, où l’art de rhabiller la prostate. Encore un film qui passera à la trappe, même si, je l’avoue, je suis plus qu’intriguée par le concert champêtre pour Cloches et Meuh et l’orgasme forestier.
Laisse-toi tenter alors. Tous les goûts sont dans la nature. 😉
Vu YOUTH hier soir ( article en cours d’écriture !) et pas trop d’accord avec vous, Marcorèle 😉
En revanche, tout à fait en phase avec Polina : I love your prose !
Ce que certains trouvent « inspiré », d’autres trouvent cela « artificiel ».
Il en faut pour tout le monde et vive le cinéma. Merci pour le compliment ! 😉
C’est vrai que l’affiche (un rien racoleuse) donne envie… 😉
Une scène assez brève dans un film assez long…
Suffisant pour ne pas être taxé de publicité mensongère.Le scénariste n’était peut-être pas sûr d’attirer assez de monde dans la salle avec son histoire… 😉
Au regard de l’affiche, le sujet aurait pourtant pu me plaire 😉
Laisse-toi tenter. 😉
Le site de téléchargement (je sais, c’est pas bien 🙂 hihi mais je vais beaucoup au cinéma quand même 🙂 ) sur lequel j’allais à fermer XD je commence à être à court de films du coup XD mdrrrrrr
J’étais tenté aussi… Maintenant, j’ai le doute …
« Tous les goûts sont dans la nature; » au sujet de l’orgasme forestier ! Très fort, Marcorèle, comme toujours !
Merci d’avoir remarqué cette note champêtre ! 😉
C’est pas mal, j’ai trouvé ça bien filmé 😊