Affiche du film Spy
Tous ses espions ayant été démasqués par une redoutable organisation terroriste, la CIA décide de faire appel à Susan Cooper, un agent de poids plus habituée à travailler dans les bureaux que sur le terrain, pour empêcher la vente d’une bombe nucléaire.
Parodie des films de James Bond, Spy est une comédie qui brille par son sens de la dérision et par l’énergie débordante de son actrice principale. Plutôt bien épaulée par la mise en scène inventive de Paul Feig et un scénario malin, l’humour décapant et le sens de l’autodérision de Melissa McCarthy font mouche presque à tous les coups, et plus particulièrement sous la ceinture. Car la comédienne n’a visiblement que faire de la bienséance et, comme son personnage, prouve qu’elle peut aisément s’imposer dans un genre – la comédie – souvent réservé aux hommes et leur voler la vedette.
Pourtant, ses partenaires masculins sont loin de démériter. Que ce soit Jude Law, en espion aussi séduisant qu’égoïste, ou Jason Statham qui, en brute épaisse pourvue du quotient intellectuel d’une huitre, confirme de réelles dispositions pour l’auto-parodie.
Et que dire de la remarquable performance comique de Peter Serafinowicz qui, dans le rôle d’Aldo le roi du roulage de palot, livre une prestation d’italien priapique plus que convaincante.
Si Spy est assurément la comédie de l’été, il n’est toutefois pas à mettre devant tous les yeux. De nombreuses scènes, fort drôles, étant volontiers orientées Zéro Zéro Sexe.