Affiche du film Caprice
Clément, un instituteur timide, vit sur un petit nuage depuis qu’il est parvenu à séduire l’actrice de ses rêves. Mais, tout bonheur n’étant jamais parfait, il doit aussi résister aux troublants assauts de Caprice : une fougueuse jeune femme qui est tombée sous son charme et lui mène une cour pressante.
Avec Caprice, Emmanuel Mouret renoue avec la comédie romantique ainsi qu’avec son personnage de gentil timide qui ne sait pas dire non dont on avait perdu la trace depuis le très plaisant Fais-moi plaisir !
Un univers immédiatement reconnaissable qui mélange brillamment le burlesque poétique d’un Pierre Etaix avec les dialogues très écrits d’un Michel Deville dont Mouret partage également l’amour des actrices qu’il sait particulièrement mettre en valeur. C’est le cas encore ici avec Virginie Efira et Anaïs Demoustier, toutes deux parfaites.
C’est avec plaisir que l’on retrouve la petite musique des romances improbables chère au cinéaste, qu’agrémentent les belles partitions jazzy de Giovanni Mirabassi. Même si, cette fois, le charme de la mélodie se pare d’une certaine noirceur et instaure une intéressante variation sur le même thème où l’amusante indécision bienveillante du personnage principal finit par devenir nuisible pour lui et son entourage.
Une légère nostalgie, teintée de tristesse, s’empare alors du film qui s’interroge, en filigrane, sur la nature des rencontres amoureuses et leur caractère aussi imprévisible qu’ambigu. Un doute bienvenu qui pose la question du choix de l’âme sœur et remet en question le mythe simpliste du grand amour prédestiné et éternel dont on nous abreuve.
Alors, seul(e) ou en couple, n’hésitez pas à vous laisser porter par ce léger Caprice, délicieuse comédie de saison.