James Bond affronte Elliot Carver, un magnat de la presse mégalo à la tête du plus grand empire médiatique de tous les temps.
18ème aventure de James Bond et deuxième permis de tuer pour Pierce Brosnan.
Après un Goldeneye sans surprise qui relança la franchise et renoua avec un James Bond plus classique que celui interprété par Timothy Dalton, Demain ne meurt jamais s’avère être une agréable surprise grâce à un scénario malin annonçant les travers des futures chaînes d’information en continu : course effrénée à l’audimat, manipulation de l’opinion. Le tout mis en scène avec efficacité et savoir-faire par Roger Spottiswoode qui a le bon goût d’agrémenter ses scènes d’action de petites touches d’humour.
C’est Bond !
– La chanson du générique : « Tomorrow Never Dies » interprétée par Sheryl Crow qui, sans être originale, s’inscrit dans la droite ligne des célèbres compositions créées pour la série.
– Pierce Brosnan qui, dans le rôle de 007, ne manque pas de charme, ni d’humour et apporte un peu d’émotion à son personnage.
– Jonathan Pryce qui interprète avec gourmandise l’infâme patron de presse et parvient à le rendre aussi mégalo que ses grands prédécesseurs.
– Les James Bond girls qui prennent à nouveau de l’épaisseur :
Teri Hatcher en ancienne liaison de 007 apporte un lien sentimental à Bond que l’on découvre moins macho avec les femmes que ses prédécesseurs.
Michelle Yeho, actrice confirmée et cascadeuse accomplie, dans le rôle d’une espionne qui s’affirme comme l’égale de Bond – et de Pierce Brosnan – qu’elle surpasse dans toutes les scènes de bagarre grâce à sa maîtrise des arts martiaux.
– La BMW téléguidée de Bond prise au piège dans un parking à plusieurs étages.
– L’évasion en moto de Bond et de Wai Lin liés par des menottes.
C’est pas Bond !
– Un pré-générique sans surprise qui a du mal à décoller malgré son final aérien.
– Götz Otto dans le rôle de Mr Stamper, l’âme damnée du méchant, est un peu ridicule et convenu en musculeux aryen blond platine. Sorte de clone de Necros, l’agent du KGB de Tuer n’est pas jouer.
– Le navire du méchant a beau être furtif, il trouve le moyen d’aller se cacher dans l’un des endroits les plus visités au monde : la baie d’Along.
– L’éternel et long combat final où Bond et sa partenaire font du tir au pigeon sur des ennemis surarmés, soi-disant surentraînés.
– Les improbables tirs au jugé de Bond, une mitraillette dans une main et son Walther PPK muni d’un silencieux dans l’autre. Le tout sans abîmer son brushing.
Permis de tuer
Décerné à Demain ne meurt jamais, cocktail Bondien fort convenable même si l’on peut regretter que le shaker ne soit pas assez secoué sur la fin.