
Une femme d’intérieure découvre que son mari, une triple buse, va voir ailleurs.
Aidée par deux de ses maîtresses, avec qui son homme pensait avoir tiré le tiercé gagnant, elle va tenter de se venger et lui faire payer le dernier tiers, avec les intérêts…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le film de Nick Cassavetes n’a pas été touché par la grâce, ni par la sainte trinité.
Avec sa triplette d’héroïnes qui s’est entichée des mêmes boules, Triple Alliance préfère le trivial à la subtilité, le tout noyé sous les chansons d’une bande qui n’a plus rien d’originale tant elle semble tout droit sortie d’un jukebox.
Triste vision de la femme qui au lieu d’élever l’homme se rabaisse à son niveau en se bourrant la gueule et en se vautrant dans un désolant triplé : pipi, caca, vomi !
Triste trio d’actrices qui poussent leur personnage dans les poncifs et la caricature.
En épouse hystérique et pot de colle découvrant les joies du triolisme féminin, l’agaçante Leslie Mann en fait des tonnes.
Cameron Diaz nous joue, pour la troisième fois au moins, la croqueuse d’hommes en Louboutin qui cache un cœur de midinette cherchant vainement l’âme sœur…
Quant à Kate Upton, elle ne fait rien ! Inexistante en jolie fille au corps de sirène pourvue de l’intelligence d’un trilobite.
Heureusement qu’elles sont américaines, manquerait plus qu’elles aiment le foot !
Et l’homme dans tout ça ?
Il se limite à deux clichés : le bon gars pragmatique, forcément manuel, qui se construit sa maison sur la plage et le beau gosse cupide adepte des voitures de sport qui, comme le castor, ne travaille ni avec ses mains, ni avec ses pieds.
Dans le rôle du séducteur sans scrupules, Nikolaj Coster-Waldau devrait faire attention. Jouer un type atteint de diarrhée aiguë dans un film à chier tue plus sûrement une carrière que tous les coups d’épées portés par les marcheurs blancs du Trône de fer.
Pour Nick Cassavetes, l’affaire semble, par contre, déjà pliée. Qu’aurait pensé son père en le voyant réaliser un film où la femme n’est pas vraiment l’avenir de l’homme, tout au plus son miroir déformant ?
En tous cas, l’image qu’il nous renvoie de la gent féminine est plus affligeante que drôle à voir…
Dommage que je n’ai pas le droit au triple like, car cette lecture tombe a pic pour me mettre d’aplomb un lundi matin, ce qui n’est pas chose aisée après les excès du week-end.
Marcorèle, ton cynisme est tout bonnement jouissif. N’hésite pas a aller voir quelques navets au ciné histoire de l’entretenir, car de cette boue, tu fais de l’or !
PS: dois-je en conclure que le castor travaille avec sa queue ? 🙂
« Ah queue oui ! » te répondrait Johnny au sujet du castor.
Merci Polina pour ces compliments. Je suis flatté !
Pour la peine, je te mitonne la critique d’un navet pour demain. 😀
J’y compte bien, car je l’attends de pied ferme !
Eh oui, il ne suffit pas de porter un nom célèbre, encore faut-il avoir le talent qui y est attaché. 😉 😀 et en la matière, il n’y a que de rares exceptions,
Cette nouvelle critique savoureuse a le mérite de nous apprendre ou de redécouvrir deux mots du même coup, que l’on pourra ranger dans le même coin de notre dictionnaire personnel : Triolisme, et trilobite, même si le deuxième n’a rien à voir avec le premier. A moins que ça ne soit le contraire … Enfin, je veux dire qu’on ne peut pas trop compter sur un fossile pour réaliser des figures acrobatiques …
Bref, concernant « TRIPLE ALLIANCE », disons que ce film sans aucune ambition réalise parfaitement ses objectifs.
« Jouer un type atteint de diarrhée aiguë dans un film à chier tue plus sûrement une carrière que tous les coups d’épées portés par les marcheurs blancs du Trône de fer. » Il faut que je l’apprenne par cœur, celle-là, si vous permettez, Monsieur Marcorèle. Je trouverai bien une occasion pour la ressortir…
J’avais subi la bande annonce de TRIPLE ALLIANCE au ciné en allant voir HOMESMAN, le film pas franchement hilarant mais néanmoins très fort de et avec Tommy Lee Jones (c’est dingue comme on nous impose des annonces qui n’ont rien à voir avec ce qu’on a choisi de voir – Il n’y a pas un CAP marketing pour mettre de l’ordre là-dedans ?), et je m’étais permis de me faire un avis définitif conforme à l’idée qui ressort de l’affiche : Soit, il y a de belles actrices, mais ça n’a jamais suffit à faire un film correct surtout quand on ne leur donne rien à dire ni à faire penser … Allez donc voir HOMESMAN, plutôt que cette daube.