Affiche du film The Rover
Australie. Dix ans après « la chute » de la société occidentale, les hommes tentent de survivre, le plus souvent par la violence, dans un monde en déliquescence.
C’est dans ce contexte qu’un homme se fait voler sa voiture par trois hommes.
Ivre de colère d’avoir été dépossédé de son seul bien, il se lance à la poursuite du petit groupe guidé par le jeune frère, blessé, d’un des membres de la bande.
C’est à un étonnant périple sanglant que nous convie le film de David Michôd.
Une poursuite qui doit autant au western, pour sa chasse à l’homme dans le désert, qu’à Mad Max pour l’étrange fascination qu’exercent la route et les voitures sur l’autochtone australien.
Âpre et violent, The Rover n’est pas qu’une simple relecture, façon film d’auteur, du long métrage de George Miller. D’ailleurs, malgré son budget restreint, le cinéaste parvient à rendre crédible sa société sur le déclin par petites touches suggestives, en prenant garde de laisser le contexte général dans un flou inquiétant. On ne sait rien de ce qui a provoqué « la chute », Michôd préférant se concentrer sur la vendetta de son anti-héros au bout du rouleau et sur l’étrange lien qu’il tisse avec le frère un peu simple d’esprit d’un de ses ennemis.
Dans le rôle principal, Guy Pearce, barbu et déplumé, est encore une fois presque méconnaissable. Il compose un personnage glaçant dont la détermination fait froid dans le dos. Face à lui… Euuuuh, euuuh… Robert Pattinson s’essaye lui aussi au rôle de composition mais reste… Euuuuh, euuuh… plus laborieux, même si sa prestation de simplet demeure sympathique.
Dommage que les caractères des deux protagonistes évoluent assez peu au cours du récit, empêchant l’empathie et laissant, un peu, le spectateur au bord de la route. Car, malgré ses défauts, The Rover est, par moment, un film qui a du chien…

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