Affiche du film Edge of Tomorrow
Dans un futur proche, une invasion extraterrestre a envahi l’Europe et quasiment annihilé les armées terrestres qui décident de lancer leurs dernières forces dans un débarquement sur une plage française.
Un commandant n’ayant jamais combattu est embarqué, contre son gré, dans cette mission suicide. Il y trouvera la mort avant de se retrouver coincé dans une étrange boucle temporelle qui l’oblige à revivre sans cesse son premier et dernier combat.
La boucle temporelle ne cesse d’inspirer le cinéma et a prouvé qu’elle pouvait se conjuguer à des genres aussi divers que la comédie (Un jour sans fin), le thriller (Looper) et, bien sûr, le fantastique (Triangle, Haunter…).
Le film d’invasion extraterrestre bénéficie désormais de son paradoxe temporel grâce à Doug Liman qui offre, avec Edge of Tomorrow, un spectacle calibré plutôt décevant côté scènes d’action mais assez réussi dès qu’il s’essaye à la comédie. Car lorsque le réalisateur de La mémoire dans la peau ne nous pique pas les yeux avec des combats épileptiques mal cadrés et à la limite du flou, il nous amuse franchement avec les morts diverses et variées du soldat Cruise qui se coltine – boucle temporelle oblige ? – une nouvelle attaque d’aliens après Oblivion.
Comme à son habitude, le petit Tom se dépense sans compter (il court, mitraille, saute, plonge et, pour une fois, s’en prend plein la gueule… à répétition !), confirmant au passage un certain talent dans l’autodérision brièvement entrevu dans Tonnerre sous les tropiques. Tandis qu’Emily Blunt, adepte des boucles temporelles depuis Looper, parvient à conjuguer charisme et charme même affublée d’un affreux exosquelette, ce qui n’est pas un mince exploit.
Dommage que le cinéaste n’évite pas l’écueil du récit répétitif (paradoxe prévisible vu le sujet !), et ne propose finalement qu’un petit film distrayant qui ne laissera pas, à la différence de son héros, un souvenir impérissable.