Affiche du film Maléfique
« Plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film » disait Alfred Hitchcock.
Cet adage pourrait, presque, s’appliquer à Maléfique qui revisite La belle au bois dormant du point de vue de la méchante fée.
Une belle idée de scénario, habilement exploitée, permettant une réinterprétation intéressante du conte de Charles Perrault.
Il faut dire que, dans le rôle titre, Angelina Jolie apporte ce qu’il faut de charme et d’ambiguïté à son personnage. Une présence sombre et vénéneuse qui opère sur chacun des plans où elle apparaît et, bizarrement, s’évapore dés qu’elle n’est plus à l’image.
Comme si l’indéniable présence de l’actrice, seule raison d’être de ce film consensuel destiné à plaire au plus grand nombre, endormait réalisateur et comédiens.
Sans elle, la mise en scène devient plate et dénuée d’inspiration. Même chose pour la distribution qui paraît soudain bien fade et sous-exploitée (dans le rôle du roi, Sharlto Copley est étrangement inexistant). Quant aux effets spéciaux – d’un coup de baguette magique ? – ils laissent franchement à désirer : les têtes numériques des trois bonnes fées sont tout bonnement hideuses et difformes.
Un peu plus d’ambition et de fantaisie n’auraient certainement pas nui au film de Robert Stromberg qui se voit affligé d’un sort embarrassant : celui d’être un spectacle à moitié convaincant sans l’aura de la jolie Angelina.

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