C’est l’histoire d’un anthropologue français nommé Jean-Charles Pommier !!!
(Miracle de l’anthropologie, en version française, l’homme se fait passer pour un Allemand !)
Lassé de ses nombreux voyages à travers le monde, le gars vient s’établir à Los Angeles avec sa femme.
Et là, tenez vous bien, il découvre l’existence d’une communauté vivant en marge de la société. Violente, toute de cuir noir vêtue et même pas foutue d’impressionner la pellicule sur laquelle il tente de les immortaliser.
Ni une, ni deux, le gars Pommier se dit qu’il a découvert l’existence d’une tribu nomade vivant incognito dans les jungles urbaines.
A ce stade, le spectateur hésite entre 3 possibilités :
Soit Pommier vient de découvrir l’existence des SDF.
Soit Pommier a abusé du vin de pomme et est vraiment nul en photographie.
Soit Pommier a été traumatisé par la chanson de Piaf : L’homme à la moto.
« Il portait des culottes, des bottes de moto
Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
Sa moto qui partait comme un boulet de canon
Semait la terreur dans toute la région ».
Sauf qu’au lieu de semer la terreur, les loubards de McTiernan sont plutôt ridicules et l’ambiance fantastique qu’il concocte ressemble plus à celle d’un mauvais clip des années 80 qu’à ce qu’on pourrait attendre d’un film d’angoisse. (Cela dit, la plupart des clips de ces années là sont plutôt effrayants à revoir !).
Mise à part une ambiance nocturne réussie dans un couvent abandonné, le premier film de John McTiernan (Predator, Piège de cristal…) endort plus qu’il n’emballe. D’autant que l’unique massacre auquel on assiste est celui de la langue française perpétré par Pierce Brosnan. De quoi finir d’enlever toute crédibilité à un film qui en est déjà si peu pourvu et de donner, comme à ses héroïnes, l’envie d’aller voir ailleurs…
Pour les amateurs de curiosités – et sans vouloir jouer à l’anthropologue – en voyant la dégaine de Pierce Brosnan, il est amusant de constater de troublantes similitudes entre la mode masculine actuelle (barbe et grosse touffe de cheveux sur la tête) et celle du milieu des années 80.
Finalement, c’est peut-être dans son côté prémonitoire que se trouve l’aspect le plus inquiétant du film : le mauvais goût sonne toujours deux fois…
Bravo pour cette savoureuse première critique de l’année. J’ai toujours beaucoup de plaisir à lire vos articles.
Meilleurs voeux pour 2014 à cinéluctable ainsi qu’à son auteur.
Merci beaucoup. Bonne année également à vous !
Ha-Ha-Ha ! En effet, la critique est délectable !
Mais si le film est vraiment aussi nul que Marcorèle nous en avertit, ça va finir par valoir le coup d’aller le voir pour se marrer un bon coup ! Le risque, c’est les coups d’oeils assassins d’une voisine amoureuse de Pierce, ou d’un bicker amoureux de … ben de sa bécane, pardi ; ou d’un fana des années 80… Non, le risque, c’est surtout d’en avoir marre au bout de dix minutes et de ne pas pouvoir zaper… Donc, fuyons !
N’empêche, on pourrait réfléchir au concept de diffusions distinctes pour d’une part les gens qui prennent au sérieux les bouses ; et d’autre part ceux qui sont prêts à supporter de les regarder à seul but de se tordre de rire des grosses ficelles, clichés non dissimulés, dialogues prémachés et creux, actions télescopées, et autres médiocrités en tous genres. On aurait même le droit à un shit-burger gratuit chez Macdo et le tableau serait complet pour une soirée surréaliste !
Et pourquoi pas dans le pack, une perruque genre « touffe sur la tête » que semble particulièrement apprécier Marcorèle …