Affiche du film Ma vie avec Liberace
Les dix dernières années de la vie d’un pianiste de Music-hall américain ayant eu son heure de gloire des années 50 aux années 70 et sa tumultueuse histoire d’amour avec un jeune vétérinaire.
Petit film sympathique mais superficiel, Ma vie avec Liberace vaut surtout le détour pour la prestation de son couple vedette. Michael Douglas avec sa voix fluette, ses postiches et ses tenues excentriques est particulièrement réjouissant tandis que, face à lui, Matt Damon habite avec conviction son personnage de beau gosse permanenté et ses strings moule paquet.
Le reste de la distribution est à la hauteur de leur performance. De Scott Bakula à Dan Aykroyd (méconnaissable), en passant par Debbie Reynolds (l’espiègle débutante de Chantons sous la pluie impeccable en vieille dame envahissante et capricieuse). Mais c’est surtout Rob Lowe qui déride dans le rôle du Dr Startz, chirurgien esthétique adepte de ses propres travaux. Grâce à lui et sa tronche tirée à l’excès, le film de Steven Soderbergh frise pendant quelques minutes la perfection comique.
Dommage que le scénario n’explore pas davantage cette veine déconnante et cherche aussi à jouer la carte de l’émotion, une émotion aussi factice que les créations du docteur. Il faut dire que la structure du récit, jouant sur un effet miroir entre le destin du précédent amant de Liberace et le nouveau, est bien trop prévisible pour surprendre et que l’histoire d’amour tragi-comique qui nous est conté ne passionne pas vraiment.
Reste la jolie reconstitution d’époque dont le décor d’anthologie est la demeure de Liberace : incroyable temple du mauvais goût.
Se reposant essentiellement sur ses comédiens, Steven Soderbergh semble être devenu le Dr Startz du cinéma qui, de film en film, nous confectionne d’attrayants emballages sur des sujets un peu vains.