Affiche du film Pacific Rim
Dans un futur proche, des monstres gigantesques sortent d’une faille sous-marine avec dans l’idée de conquérir la terre. Pour lutter contre cette menace, les hommes mettent au point des Jaegers : robots géants manœuvrés simultanément par deux pilotes en osmose.
Face aux robots de Pacific Rim, ceux de Transformers peuvent partir à la casse.
Visuellement bluffant, le film de Guillermo del Toro réussit à rendre crédible ses grandes boîtes de conserve surarmées tout en rendant leurs affrontements titanesques fluides et parfaitement compréhensibles. Il faut dire qu’il y a un vrai réalisateur derrière la caméra et non un tâcheron qui confond pyrotechnie et langage cinématographique.
Bonne pioche, alors ? Pas vraiment !
Car si le cinéaste Mexicain se démarque nettement au niveau de la mise en scène et des effets spéciaux, il cumule les clichés avec son scénario (sans parler des dialogues particulièrement affligeants) et ne parvient à apporter ni nouveautés, ni surprises.
Bref, du côté du déjà-vu, on trouve pêle-mêle :
– Un héros et une héroïne traumatisés.
– Des militaires forcément plus lucides que les hommes politiques…
– Un chef de projet rigide mais juste (il est militaire…) qui cache un lourd secret.
– Un affrontement factice entre deux pilotes.
– Un clébard.
– Un vieux robot qui va surclasser les nouveaux modèles (Merci Real Steel !)
– Deux scientifiques aux allures de savants fous.
– Une harangue des troupes convenue avant de livrer le dernier combat.
– Un sacrifice héroïque.
– Une panne de matériel et le recours à l’éternelle « commande manuelle » ! (Tarte à la crème de toute histoire à base de compte à rebours)
– Une fin que n’aurait pas reniée Roger Moore du temps où il était James Bond.
– Et le gag improbable durant le générique final.
La seule chose que del Toro nous épargne, c’est le plan sur le drapeau américain battant au vent.
Un manque d’originalité qui nuit gravement au film d’autant que les acteurs sont assez peu charismatiques, un comble quand on pense à Charlie Hunnam dans Hooligans ou à Idris Elba dans la série Luther.
Guillermo del Toro aurait dû le savoir : même dans un film de robots, le pilotage automatique n’a vraiment rien d’excitant.