Un réalisateur hollywoodien tente de se suicider après l’échec retentissant de sa nouvelle comédie musicale. Tandis que sa femme le quitte et que les studios veulent remonter son film, ses amis tentent de le distraire en organisant une fête orgiaque qui va lui donner une idée osée.
Dans la droite ligne de La Party tourné treize ans plus tôt, et inspiré de ses déboires sur le film Darling Lili, Blake Edwards continue de brocarder et de régler ses comptes avec le petit monde hollywoodien qui passe son temps à lui réclamer des suites à sa Panthère rose plutôt que de lui permettre de développer des sujets plus personnels. Mais, « autres temps, autres mœurs », la soirée organisée ici se transforme vite en une orgie troublée par les coups de fils inquiets des pontes des studios qui ne veulent pas perdre leur argent.
Sexe, argent, domination : il est beau le petit monde du cinéma dépeint par le cinéaste. Le titre S.O.B. est un acronyme qui peut se traduire par Son Of a Bitch : Fils de pute.
Comme à son habitude, Edwards joue avec ses thèmes de prédilection – l’alcoolisme, le travestissement, les employés grossiers et impertinents – au milieu des chassés croisés et des gags à double détente dont il a le secret.
Ajoutez des répliques caustiques (« J’crois que la zoophilie en musique, ça ne colle pas ! ») et des situations scabreuses abordées avec humour (Les scènes avec Marisa Berenson en intrigante du sexe sont plutôt savoureuses) et vous obtenez une sympathique satire qui, malheureusement, ne tient pas toutes ses promesses. Sans doute à cause du trop grand nombre de protagonistes et de l’absence d’un personnage principal autour duquel se cristallise vraiment l’intrigue.
Dans le rôle de la femme du réalisateur, Julie Andrews rayonne et se paye le luxe de briser son image d’actrice tous publics en dévoilant ses seins, tournant définitivement le dos à Mary Poppins et à La mélodie du bonheur.
Son abattage a certainement dû donner l’idée à son vrai réalisateur de mari de la mettre en vedette, l’année suivante, dans ce qui sera le dernier grand film edwardien : Victor Victoria.
S.O.B. bénéficia d’une sortie en France en 1984, soit trois ans après sa réalisation. L’affiche française (voir ci-contre) mettait en avant le succès récent de Victor Victoria (1982) ainsi que le visage de Larry Hagman (qui n’a pourtant qu’un second rôle dans le film) du fait de sa notoriété récente dans le rôle de J.R. dans la série Dallas.
On ne peut pas dire mieux …
Sauf que c’est toujours un réel plaisir de voir cette bande d’acteurs mythiques, réunis dans un film aussi décousu que distrayant; C’est forcément un bon moment, même si ce n’est pas un grand moment de cinéma …
D’accord avec POULAIN !
En 1984, j’étais trop jeune pour voir le film, mais assez grand pour regarder l’affiche avec attention sur le chemin du lycée, Pendant une semaine, je l’ai donc observée 18 fois au moins, et je la reconnais parfaitement aujourd’hui…
Merci Marcorèle pour ce charmant flashback !
Maintenant, je suis assez grand pour voir le film… Comment le trouver ?
Et puis, la nurse Mary Poppins Top less ! C’est un évènement fantasmagorique ! C’est comme ça qu’on dit en bon français, non ?