Nouveau drame dû à la barrière des langues.
Pas très malin d’appeler « Projet Beacon » la tentative de communication avec une planète similaire à la nôtre, située dans une galaxie éloignée.
Aussitôt, cinq vaisseaux extraterrestres rappliquent avec dans l’idée de faire des humains leur « Bacon » du matin.
Heureusement pour l’humanité que quelques Marines, bien ancrés du pantalon, décident de ne pas se laisser transformer en bâtonnets de poisson…
Naviguant entre patriotisme exacerbé et ridicule assumé (du moins, on ose l’espérer en découvrant la sidérante marche des vétérans au ralenti) le scénario, d’un vide abyssal, se maintient tout juste à flot grâce à l’efficacité de ses effets spéciaux.
Moins neuneu que la série des Transformers mais tout aussi inepte, Battleship plaira surtout aux amateurs de films d’action où la femme est à l’honneur… Vous savez, ces films qui louent, entre deux scènes viriles, la présence d’esprit des blondes en mini short et qui sollicitent les starlettes du R’n’B pour venir jouer les rebelles tatouées, avec dans leurs petits bras musclés une grosse mitrailleuse à la place du micro.
Du côté des hommes, Taylor Kitsch, après avoir participé au naufrage de John Carter, poursuit avec la légèreté d’un jeune cachalot son entreprise de destruction (de l’intérieur) des blockbusters américains, tandis que Liam Neeson vient cachetonner quelques minutes avant de sombrer… dans l’oubli.
Devant tant d’atouts réunis, pas étonnant que les extraterrestres, avec leur tête de chèvre et leurs longs doigts boudinés, ne fassent pas le poids.
Vous l’aurez compris, avec ses concours de gros canons, Battleship fait dans la catégorie poids lourd. Mais, plus invraisemblable que vraiment dingue, cette ode maritime à la gloire du trouffion des mers finit par devenir vraiment lourdingue !
Trois observations sur cette édifiante et ébouriffante critique :
– Je ne suis pas sûr que les vétérans marchent vraiment au ralenti : Moi, je crois que justement ils sont à fond ! C’est un peu comme ces gens qui parlent trop lentement pour laisser penser que ça mérite réflexion…
– « Trouffion, c’est un pléonasme, non ?
– Comment Marcorèle réussit-il à garder son esprit acéré malgré la vision de telles merdes ?
– Enfin, il ne faut pas oublier la seule vraie question du film : Faut-il prendre le risque de gaspiller des milliards pour aller déranger des créatures infréquentables au bout de l’univers ? On a pas assez d’abrutis ici ? Sans blague !
En fait, pourquoi ne suis-je pas étonnée ? au vu des Trailers çà sentait son fiasco à 100 lieues venant à une vitesse de 30 noeuds dans les salles obscures ^^
A priori, encore un film où l’on compte sur les effets spéciaux pour sauver le film.