Affiche du film Zarafa
De la savane africaine à Paris, le voyage extraordinaire et mouvementé (sur terre, en mer et dans les airs) de Maki, jeune orphelin ayant échappé à un ignoble esclavagiste, et de son amie la petite girafe Zarafa…
Avec Zarafa, l’animation française fait une nouvelle fois des miracles tant par la qualité de son graphisme et des sujets qu’elle aborde que par la transformation d’un réalisateur de comédies souvent insipides (Ma vie en l’air, Un heureux évènement…) en un metteur de dessin animé plutôt inspiré.
Loin des graphismes des Disney, de l’esthétique manga ou des œuvres numériques de Pixar, Zarafa trouve son style quelque part entre Michel Ocelot (Kirikou) pour la représentation de l’Afrique et Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville) pour la description de Paris sous Charles X.
Librement inspiré d’un évènement réel (l’histoire de la première girafe arrivée en France en 1826), le scénario exploite avec habileté les nombreux rebondissements de l’intrigue sans chercher à éluder les drames qui jalonnent le voyage des deux amis. Mais, paradoxalement, cette louable volonté de ne pas prendre les enfants pour des idiots et ce souci de réalisme font que Zarafa n’est pas un spectacle à recommander aux enfants de moins de 6 ans. Pour leurs aînés et leurs parents, par contre, les aventures de Maki et de sa girafe – avec ses tons pastel et ses jolis crayonnés – devraient être source de réflexion (sur l’esclavagisme, la réincarnation…) autant que d’enchantement.