Depuis des millénaires, hommes et vampires se livrent une guerre sans merci. Sur le point d’être défait par les suceurs de sang, l’église a trouvé l’arme ultime pour se défendre : des prêtres soldats !
Depuis, la paix est revenue et les prêtres ont été contraints de remiser tout leur saint-frusquin guerrier.
Mais voilà que les vampires se rebiffent. Pour éviter de se faire botter le saint-siège, le plus redouté des prêtres reprend du service…
Voici le type même de la série B fourre-tout qui recycle, avec plus ou moins de bonheur, différentes influences cinématographiques.
Il y a du Blade Runner dans Priest avec sa mégalopole plongée dans le noir et ses panneaux publicitaires géants.
Mais aussi du western avec ses bourgades paumées à la décoration Far West et son shérif.
Du Mad Max avec ses poursuites en moto et en train dans le désert.
Du Matrix pour les combats.
Sans oublier du Constantine pour tout l’armement religieux qu’embarquent nos hommes de Dieu plus portés sur le saindoux que sur le Saint-Esprit.
Variation sur le thème des templiers, Priest est loin de déclencher la passion avec sa 3D sans relief, même si il n’est pas un calvaire à regarder grâce, notamment, à la beauté de Maggie Q qui, comme son nom l’indique, n’a rien d’une sainte nitouche.
Le plus surprenant dans tout cela, c’est plutôt la fascination du réalisateur pour le fantastique religieux. En 2010, il avait déjà mis en scène : Légion – L’armée des anges avec le même interprète principal : Paul Bettany, qui semble, quant à lui, être sérieusement démangé par la robe de bure depuis le Da Vinci Code.
Souhaitons au comédien de Master & Commander de ne pas se cantonner à ce genre de rôle s’il ne veut pas renouer avec le succès à la saint-glinglin.