Un énigmatique justicier rageur trace la route pour venger l’assassinat de sa fille et retrouver le bébé de celle-ci, enlevé par une secte satanique.
Secondé dans sa mission par la jolie Piper, dont le langage lubrique rivalise avec une plastique à se damner (Amber Heard, aperçue l’an passée dans La famille Jones, risque de détrôner Megan Fox dans les rôles de rebelles incendiaires) et pourchassé par un inquiétant « Comptable » tout droit sorti d’un conte surnaturel plutôt que d’un livre de compte, Milton n’a pas de temps à perdre. Il coupe, tranche, débite, écrase, déchiquette, percute et explose avec application la bande de ploucs fanatiques qui a décidé de sacrifier sa petite fille. Et quand il tire, autant vous dire qu’il fait mouche… même en plein coït !
Contre toute attente, et malgré son titre d’enfer, (le titre original : Drive Angry était beaucoup plus juste tant qu’à choisir de ne pas le traduire en français) Hell Driver est plutôt une bonne pioche. Malgré une baisse de régime dans la dernière demi-heure, on suit avec un réel plaisir cette vendetta fantastique et violente à base de grosses cylindrées et de petites pépées. Et si le réalisateur ne fait pas dans la dentelle – y’a de la barbaque sur le bitume et du sang plein les fossés – il a la bonne idée de semer beaucoup d’humour et de clins d’œil (Terminator et ses lunettes de soleil) sur la route de son acteur principal qui reste diablement bon, jusque dans l’excès.
Après le décevant Dernier des templiers, Nicolas Cage poursuit (avec délectation ?) son exploration systématique de tous les films de genre allant de la série B à Z, jouant de sa dégaine de dur nonchalant avec un aplomb réjouissant. Dommage que son talent ne soit pas plutôt mis au service de projets plus ambitieux…
Quant à la 3D annoncée sur l’affiche, c’est là aussi une bonne surprise. A la manière de Paul W. S. Anderson et son Resident Evil, Afterlife 3D, Patrick Lussier exploite le procédé pour ce qu’il est : un gadget pour fête foraine ou parc d’attraction. Ici, les morceaux de cervelle et les cartouches des fusils à pompe volent dans la salle au milieu des spectateurs ajoutant un relief certain à cette équipée sauvage et endiablée.