Sonny Hayes était le prodige de la F1 des années 90 jusqu’à son terrible accident. Trente ans plus tard, devenu un pilote indépendant, il est contacté par Ruben Cervantes (pour le nom, comme Javier Bardem est espagnol, c’était ça ou Don Quichotte), patron d’une écurie en faillite qui le convainc de revenir pour sauver l’équipe et prouver qu’il est toujours le meilleur.
Aux côtés de Joshua Pearce, diamant brut prêt à devenir le numéro 1 (malgré son QI de pneu lisse), Sonny réalise vite qu’en F1, son coéquipier est aussi son plus grand rival, que le danger est partout et qu’il risque de tout perdre (Bref, il a la pression et pas que dans les pneus).

Si le résumé peut vaguement donner envie sur le papier, à l’écran le scénario a du mal à passer la seconde et se contente d’un simple concours de quéquettes entre un Boomer et un Branleur qui passent leur temps à se chicaner entre deux chicanes.
Certes, l’aspect immersif des nombreuses courses de Formule 1 est plutôt bien rendu, à la manière des plans filmés dans les avions de chasse de Top Gun Maverick. Brad Pitt se la joue faussement cool et quelques répliques ou situations prêtent à sourire. Mais deux heures trente de « vroum vroum » pour en arriver à la conclusion que c’est dans les vieux pots (d’échappement) qu’on fait la meilleure course, voilà qui casse l’enthousiasme et finit par donner envie de lever le pied.
Autrefois, l’ancien se serait sacrifié pour le plus jeune après lui avoir appris ses meilleurs tours. Aujourd’hui, il préfère prendre l’ascendant en laissant espérer à son jeune coéquipier que des jours meilleurs viendront. Si ce n’est pas un franc doigt d’honneur des Boomers aux Branleurs, on n’est pas loin du tête-à-queue intergénérationnel.