
Paris, 1896. Sarah Bernhardt est au sommet de sa gloire. Icône de son époque et première star mondiale, la comédienne est aussi une amoureuse, libre et moderne, qui défie les conventions. Découvrez la femme derrière la légende.
Elle est pour le moins chaotique la filmographie de Guillaume Nicloux, capable du meilleur : Dans la peau de Blanche Houellebecq, sorti en début d’année, comme du pire : La tour.
Sarah Bernhardt, la divine entre, hélas, dans la seconde catégorie en proposant une biographie cinématographique compassée qui s’accorde mal avec l’extravagance de la célèbre comédienne.
L’affaire s’emmanche mal dès la première scène qui s’ouvre sur un interminable plan fixe sur Sandrine Kiberlain – jouant la mort de La dame aux camélias – qui fait souhaiter que la pièce s’achève vite. Reste pourtant à se farcir le reste du film dont la maigre folie se limite au numéro de son actrice principale, surjouant en permanence l’excentricité à défaut de la rendre vraiment tangible.
Le reste de la distribution est complètement atone ou affligée, on ne sait, devant ce pensum qui nous inflige des sonates et autres variations au piano dès qu’il s’agit de souligner une quelconque émotion. Il faut dire que sans ces petites mélodies on aurait bien du mal à s’intéresser à cette histoire d’amour passion entre Sarah Bernhardt et Lucien Guitry tellement rien ne passe entre Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte.
Interminable, malgré ses 1h38, le film de Guillaume Nicloux se plante dans la façon de rendre hommage à l’une des premières stars du début du XXème siècle et manque cruellement de fantaisie.
Plus qu’à la divine, c’est à la vie de Sarah Bernhardt, l’imbuvable que le cinéaste, hélas, nous convie.
Dans la peau de Sarah Bernhardt, on finit par monter dans la Tour, si je résume. A la place de Kiberlain, en Bernhardt, j’aurais plutôt vu Thierry Lhermitte, c’eût été plus cocasse. 😉
Dommage que tu n’aies pas été conseiller technique sur le film. L’idée aurait été amusante. 😀
Avec Niels Arestrup en Lucien Guitry ? 😜
Belle idée, mais le pauvre devait déjà être malade au moment du tournage.