
Séparé de Jane, l’amour de sa vie, Frank Drebin est invité à la table du président des États-Unis qui veut développer de nouvelles pistes autour des questions de l’énergie. Mais un consortium en faveur du nucléaire et des énergies fossiles n’entend pas laisser sa place au renouvelable. Hélas pour eux, le lieutenant Drebin veille…
Voilà une suite qui n’a presque rien à envier à l’original, Y a-t-il un flic pour sauver la Reine ?, puisqu’elle en retrouve le même esprit déconnant où se côtoient accumulation de blagues et nombreux hommages cinématographiques que David Zucker passe à la moulinette de son humour débridé.
Cette fois, le cinéaste fait un sort à E.T. l’extra-terrestre, Casablanca, Psychose ainsi qu’à la chanson The Way We Were du film Nos plus belles années. Mais c’est surtout la parodie de Ghost, sorti l’année précédente, qui marque les esprits, clin d’œil burlesque de David à son frère Jerry, autrefois partenaire de crimes humoristiques (avec Jim Abrahams) sur Y a-t-il un pilote dans l’avion ? ou Top secret !
Dans ce grand foutoir extrêmement maîtrisé, les gags, aussi futés que décomplexés, s’enchaînent – en rythme ou à retardement – sans jamais se départir de la réplique, voire du petit détail, qui tue. Faisant feu de tout bois, David Zucker n’hésite pas à remanier et à améliorer certaines trouvailles comiques du précédent opus pour mieux déclencher les rires. Il parvient même, grâce à des images d’archive, à composer le plus bel (et le plus drôle) orgasme de l’histoire du cinéma, dans un feu d’artifesse d’inventivité.
Impérial, Leslie Nielsen reprend son rôle de flic gaffeur, complètement à côté de la plaque, avec une aisance tellement sidérante qu’elle frise le génie. Il suffit de le voir (dans un pré générique digne du fameux repas de La party de Blake Edwards) se faire, en toute ingénuité, Barbara Bush, la femme du président de l’époque, pour s’en convaincre.
Grâce à lui, et au propos écologique en avance sur son temps, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? nous en Bush toujours un coin.
Avec le lieutenant Drebin, la ville peut dormir tranquille (ou presque). 😉
Merci beaucoup, ça me donne envie de revoir la série !
Mission réussie, alors. 😀