
Dans sa famille de vampires, Sasha fait figure de forte tête depuis l’enfance. Ses canines ne poussent pas et elle refuse de trouver, par elle-même, des proies innocentes pour étancher sa soif de sang. Fatigués de devoir la nourrir, ses parents finissent par la mettre à la porte pour qu’elle apprenne à se débrouiller seule. Désespérée et affamée, elle va faire la rencontre de Paul, un adolescent introverti qui n’a rien contre le fait de se faire mordre…
Quelle belle surprise que ce premier long métrage d’Ariane Louis-Seize qui vient confirmer l’inventivité du cinéma québécois. Il suffit de découvrir son beau titre à rallonge (qui sait, tout comme son étonnant récit, éveiller la curiosité) pour deviner sa veine aussi ludique que poétique.
Si vous avez une dent contre les films de vampires, n’ayez aucune crainte. Sensible, ce joli conte en état de grâce se révèle plus proche de la comédie romantique que de la parodie fantastique.
Doté de dialogues mordants et d’un humour léger, très pince-sans-rire, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant croque, avec subtilité, le mal-être des adolescents et leur difficulté à devenir adulte, tout en légiférant de façon décalée sur la fin de vie assistée.
Le film doit aussi beaucoup à la qualité de son interprétation. Dans les rôles de Sasha et de Paul, Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard, tous deux épatants, parviennent à créer une véritable alchimie qui culmine lors de la scène du 33 tours, au son d’Emotions de Brenda Lee.
Plein de charme, le film d’Ariane Louis-Seize est une délicate réussite.
S’il passe dans le coin, j’irai peut-être donner mon sang.
Ce ne serait pas de veine qu’il ne passe pas par chez toi. 😉
Je vais surveiller mes plaquettes 😉
Film mignon mais survendu.
Une dent contre les films mignons ? 😉
Le film ne révolutionne rien, par contre ses personnages sont effectivement attachants. Et l’accent québécois possède un charme qui fonctionne sur moi. 🙂
Bien d’accord avec toi.