Une clef de décryptage capable d’infiltrer n’importe quel système sécurisé de la planète a été volée. Cinq agentes de différents pays vont devoir oublier leurs différends et unir leurs forces pour tenter de remettre la main sur cette arme redoutable.

C’est à un bien artificiel United Colors of Bellespionnes que nous convie Simon Kinberg dans ce calque au féminin des films d’espionnage autrefois dévolus aux hommes. Si 355 fait parfois sourire par l’inversion systématique des situations (l’homme reste à la maison faire la cuisine pendant que madame fait tout péter), il exaspère aussi par le nombre de ses invraisemblances.
Seules différences avec ces messieurs, ces dames ont plus d’états d’âme (elles mettent 355 secondes de plus avant de tirer…), des contraintes familiales à gérer (pauvre Penelope Cruz a qui échoit le rôle de la bécasse de service sexy…) et des tenues affriolantes qu’elles dénichent en toutes circonstances. Sous la direction de Mace (Jessica Chastain), la meneuse naturelle du groupe puisqu’elle est américaine, les cinq femmes en remontrent aux hommes (mention spéciale à Diane Kruger) dans des scènes d’action plutôt bien rythmées même si elles sont le plus souvent gâchées par un montage épileptique.
Alors même si elles ne se déBondent pas face à une conclusion qui cherche à faire preuve d’une certaine lucidité – les cinq belles savent que leur combat pour le bien demeurera anonyme – ces espionnes s’avèrent interchangeables, comme les actrices qui les incarnent. Dommage.