
1825, en Tasmanie. Une jeune bagnarde irlandaise violée à deux reprises par des soldats britanniques, pendant que l’on trucidait son mari et son bébé, décide, avec l’aide d’un guide aborigène, de poursuivre ses agresseurs afin de se venger. Un dangereux périple en terre hostile commence…
Viscéral, radical, primitif. Que de grands mots et de qualificatifs pompeux utilisés pour célébrer ce bête film de vengeance où la réalisatrice se regarde filmer au format 4/3 : un cadre carré censé rendre le caractère étouffant des paysages traversés et que certains considèrent, aujourd’hui, comme un indubitable gage de film d’auteur. Jennifer Kent a au moins le bon goût de nous épargner le noir et blanc, sans doute moins esthétique quand il s’agit de s’attarder sur un lever de soleil ou de savourer, avec un air faussement horrifié, un visage éclaboussé par le sang d’une tête défoncée. Mettant sur un même plan l’asservissement des femmes et celui des aborigènes, cette interminable traque ne fait en rien avancer la cause féministe, ni la lutte contre le racisme ou l’esclavagisme, d’ailleurs. Elle dénote surtout une propension inquiétante, en vogue chez d’autres réalisateurs comme Ari Aster ou S. Craig Zahler, à se délecter d’une forme de violence complaisante entre deux réflexions politiquement correct. The Nightingale ou comment s’offrir une bonne conscience tout en flattant ses bas instincts. Navrant.
Jamais entendu parler. Et j’aurais sans doute passé mon chemin si tu n’avais cité deux réalisateurs que j’apprécie. Je me le note dans un coin du coup. 😉
Du coup, tu me fais peur… 😉
😁
Effectivement, la violence devient un argument de vente, suffisant en soi, comme la radicalité dans les échanges sociaux. Montrer une femme hargneuse, armée, haineuse, qui va aller poursuivre pendant des heures de film des salauds, ça suffit à attirer le chaland dans les salles …
Filmer la violence suffit, et pour peu qu’on ajoute « inspiré de faits réels », ça peut devenir un succès, comme si POLICE HEBDO se lançait dans le scénario de films …
Ajouter une pincée d’exotisme, de politiquement correct, pour faire croire que le film a du fond. L’aborigène, fait le boulot, à ce sujet, alors que les bourrins blancs les ont toujours méprisé et rejeté vers les coins les plus pourris du pays, comme les étasuniens les indiens, et continuent de le faire malgré les belles déclarations d’intention …
C’est pourtant difficile de se faire avoir par un beau paysage par ci par là, ou une belle maison qui brûle ou la grosse grimace sur la gentille fille pendant qu’elle tire dans le dos de la méchante tunique rouge.
Le manichéisme domine, comme s’opposent de plus en plus les idées, comme si la pensée devait forcément être binaire et la violence ordinaire.
Ca ne vole décidément pas très haut !
Si j’ai bien compris les images, en 1825, les Britaniques et les (futurs) Australiens se mettaient bien sur la tronche.
Il semblerait qu’ils se soient bien rabibochés, ceux-là, de nos jours, au moins pour gruger une autre puissance héritière de l’histoire locale : Nous autres Français, pour nous planter un couteau dans le dos avec ce contrat de sous-marins et cette alliance stratégique entre locaux.
Tout ça pour se faire livrer un tiers de moins de sous-marins, dix ans plus tard, et ne correspondant pas aux besoins.. Belle entente !
A qui préféreriez vous faire confiance : aux Australiens, aux Britaniques, aux Etasuniens ?
Ne cherchez pas trop longtemps : il semble qu’il n’y ait pas de bonne réponse, même si la moins pire serait la seconde, ce qui en dit long sur les deux autres …
2 n à Britannique ! Ca fait quatre pattes !
A ce sujet, je ne sais plus trop qui avait dit : « L’entente entre la France et l’Angleterre est aussi importante que celle entre le cavalier et le cheval. Le tout est de savoir lequel est le cheval et lequel le cavalier … ».
J’ai l’impression que c’est ce cher Winston Churchill.
Je passe mon tour sans problème ^^
Grosse déception avec tous les bons commentaires que j’avais entendu ou alors je me suis trompé de film… peu de choses à garder de ce mauvais téléfilm. Peut être deux : la violence doit servir l’histoire et est bien plus impactante quand on la voit pas.
Oui, je n’ai pas compris, moi non plus, tout ce battage autour de ce film. 😉