À la recherche de la Chimère, dangereux virus volé par un ancien agent, Ethan Hunt s’agite et brasse beaucoup d’air entre deux vols de colombes.

Le premier Mission impossible, réalisé par Brian de De Palma, ayant décimé toute son équipe, Tom Cruise, seul à bord, détourne la série où collaborait tout un groupe pour élaborer un film mettant en valeur ses exploits physiques et son sourire ultra-bright.
Sorte de James Bond de l’exploit sportif, Ethan Hunt escalade une vertigineuse falaise à mains nues, conduit une voiture au bord d’un précipice et se lance dans le vide depuis un hélicoptère tout en prenant la pause au ralenti devant la caméra d’un John Woo dans le vent qui use et abuse des ventilateurs pour faire onduler la longue chevelure de Cruise, parce qu’il le vaut vraiment bien.
Aux fusillades qui ont fait sa renommée à Hong-Kong, le cinéaste préfère filmer, avec afféterie, les émois amoureux de sa star avec la jolie Thandie Newton ou les ridicules cabrioles que Cruise multiplie à l’envi pour terrasser ses ennemis.
L’improbable course poursuite en moto et la confrontation finale avec un méchant sans charisme (Anthony Hopkins, en supérieur d’Ethan Hunt, fait beaucoup plus peur que le pauvre Dougray Scott) achève de plomber le film qui a tout de la mission de trop.