Affiche du film Les plus belles années d'une vie
Pour aider son vieux père qui commence à perdre la mémoire et se morfond dans une maison de retraite, Antoine décide de lui retrouver celle qui fut le grand amour de sa vie, le temps d’une brève mais inoubliable parenthèse amoureuse dans les années 60.
Loin d’être le film opportuniste que l’on pouvait craindre, Les plus belles années d’une vie est un touchant hommage à l’amour, aux femmes et, bien sûr, au cinéma porté par deux magnifiques acteurs, deux anciens compagnons de route que Claude Lelouch filme avec tendresse au soir de leur belle carrière, 53 ans après Un homme et une femme.
Aucune tristesse dans ces retrouvailles qui offrent des échanges plein d’esprit emprunt de nostalgie (parfaitement illustrés par les extraits en noir et blanc ponctuant le film) rappelant que, lorsque la vieillesse s’installe, les souvenirs restent le bien le plus précieux. Oubliant ses afféteries de mise en scène, le cinéaste ne garde que l’essentiel et en profite pour s’attarder longuement sur les beaux visages ridés de Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée. Il retrouve leurs mimiques ou leur sourire de jeunesse et prouve que l’âge n’est pas parvenu à émousser leur fascinante présence devant la caméra.
Rien de funèbre dans ce film à l’ambiance détendue et familiale où même les enfants de cinéma d’hier, devenus cinquantenaires, retrouvent leur rôle. Plutôt une leçon d’optimisme, teintée par instant de mélancolie, qui s’appuie sur le début d’une phrase de Victor Hugo pour composer son joli titre : « Les plus belles années d’une vie sont celles que l’on n’a pas encore vécues ».