Affiche du film Les frères Grimm
Fin du 18ᵉ siècle, les frères Grimm voyagent à travers l’Allemagne, sous occupation française, et s’enrichissent en se servant de la crédulité de leurs contemporains, prompts à croire à l’existence de la magie et des sorcières. Jusqu’au jour où les deux frères découvrent une forêt vraiment maléfique, source de leurs futurs contes.
Belle idée que d’emprunter différents éléments aux fameux récits des frères Grimm pour composer un récit original où chacun peut s’amuser à repérer ce qui appartient à Raiponce, Hansel et Gretel ou encore Blanche-Neige. Et qui mieux que Terry Gilliam et son univers baroque et barré pour le mettre en scène ? Devant sa caméra, les effets spéciaux même les plus bricolés, loin d’être pathétiques, deviennent poétiques. Et ses clins d’œils picturaux, comme celui fait à l’Ophélie de Millais, contribuent au charme singulier d’un film aussi fantasque que fantastique. Tout comme, d’ailleurs, les prestations décalées de Matt Damon et Heath Ledger, impeccable tandem plein d’humour et d’autodérision, en parfaite adéquation avec la grinçante causticité du cinéaste.
Amateurs de petits chatons blancs gnangnans et de contes aseptisés chantés, passez votre chemin. Quant aux autres, ils devraient pouvoir trouver leur compte devant ce sympathique hommage rendu aux pouvoirs de l’imaginaire et du merveilleux.