Un écrivain, ancien journaliste, est la cible de plusieurs agressions gratuites commanditées par un redoutable maître-chanteur international. Quel est cet homme et quelles sont ses motivations ? C’est ce que l’écrivain va tenter de découvrir.
Les héros sont fatigués et les troisièmes retrouvailles entre Claude Pinoteau et Lino Ventura n’ont rien d’exceptionnel.
Sans doute pensé pour de mauvaises raisons (à savoir reformer le trio à succès – Claude Pinoteau / Sophie Marceau / Vladimir Cosma – de La boum), le récit pâtit du désistement de la jeune actrice partie vers des cieux beaucoup plus braque ainsi que d’un scénario poussif. Car le thriller paranoïaque concocté par Jean-Loup Dabadie manque la plupart du temps sa cible avec son ambiance artificielle qui marie maladroitement polar, romance et chronique familiale. Et que dire des nombreux rebondissements tirés par les cheveux que Pinoteau, guère inspiré, met mollement en scène jusqu’à une fin consternante et bâclée.
Même Lino Ventura semble ailleurs, apparemment pas très concerné par cette histoire de sombre machination. Heureusement que le réalisateur peut s’appuyer sur de solides seconds rôles pour faire illusion. De Léa Massari à Jean Poiret en passant par Jean-Pierre Bacri dont la prestation décalée détonne pourtant face au jeu monolithique de Lino Ventura. Sans oublier Elizabeth Bourgine qui se sort plutôt bien d’un personnage réduit à sa plus simple expression du fait du départ de Sophie Marceau.
Pour son dernier grand rôle, Lino Ventura n’aura pas fait mouche. Quel dommage !
C’est vrai que ça n’est pas son meilleur, mais ce Lino, quel acteur !
Oui, un très grand acteur.