Selene, la fameuse chasseuse vampire toute de cuir moulant vêtue, est devenue l’objet de toutes les convoitises – que ce soit dans son clan ou dans celui des lycans – depuis la naissance de sa fille. Un hybride aux pouvoirs phénoménaux que chaque camp aimerait s’approprier pour, enfin, vaincre son ennemi héréditaire.
La série de films Underworld, contant l’affrontement immémorial entre vampires et lycans, patine définitivement sur le sol glacé de ce nouvel opus qui se contente de recycler quelques acteurs du Trône de fer et de copier, pour l’allure des vampires des contrées du nord, l’apparence de Daenerys Targaryen, la mère des dragons.
Un manque d’originalité confirmé par un scénario qui aligne des scènes de combat convenues et ne parvient pas à se renouveler, ni à s’affranchir des bases posées par le premier film. Selene n’en finit pas de se plaindre et de ressasser la perte de son bien aimé Michael (aux abonnés absents depuis la fin d’Underworld 2 : Evolution) et de sa fille… Il serait temps qu’elle retrouve un peu de sang neuf avant que la saga ne soit totalement anémiée et que le beau visage de Kate Beckinsale ne soit définitivement figé par le botox.
Des producteurs détiennent une franchise et souhaitent la rentabiliser vite et au maximum. Mais sans idée forte, sans un show runner comme dans les séries TV, voilà le résultat. Potentiel gâché tout comme les Resident Evil. Dommage pour les jolis costumes et les beaux décors.
Oui, dommage.
Mais non, pas de regret : Si c’est raté et que les gens veulent quand même aller au ciné, ils en profiteront peut être pour aller voir un bon film !
GREEN BOOK et LA MULE, par exemple valaient le coup de se déplacer, ces derniers temps …
Bon, j’avoue ici publiquement que je ne vais même pas prendre la peine de lancer la bande annonce pour me faire une idée complémentaire à la critique de Marcorèle, qui suffit bien largement à confirmer l’idée que le titre, l’affiche, et tout ce qui émerge déjà me donnaient déjà … Ma tolérance ne va même pas jusque là. Suis-je sur une pente … SAVONNEUSE ?
Enfin, soyons sérieux : la belle blonde vautrée dans la neige, les cheveux au carré un peu en pagaille mais pas trop, les jambes écartées plus large que l’affiche, le reflet d’on ne sait où sur la poitrine moulée dans le cuir, et les deux gros flingues métalliques dans les mains sans gants sous la tempête de neige … C’est pas un peu trop, non ?
Pour moi, c’est infiniment trop ! Je suis prêt à payer pour ne pas le voir !
BLOOD WARS ! C’est un titre qui attire du monde, ça ?
BLOOD WARS ! C’est navrant !
Vous imaginez la gêne des jeunes gens expliquant à belle maman qu’ils se sont rapprochés pour la première fois en passant une charmante soirée au cinéma, tous les deux devant … « BLOOD WARS » ? Non, c’est impossible d’emballer qui que ce soit en allant regarder ça, me direz vous ! C’est bien possible ! A moins que ça ne permette de se rapprocher, vu le peu d’intérêt de ce qui se passe à l’écran … Si ça se trouve, c’est ça le truc ! Il faudrait peut être que le ministère des relations humaines subventionne des lieux de rencontre un peu plus romantiques et moins bruyants que les salles où l’on projette BLOOD WARS ?
– Papa, où est-ce que tu as connu Maman ?
– Heu, en regardant BLOOD WARS, UNDERWORLD 5, en 2017 !
– Ah-bon ? Ca existait déjà de ton temps ? On en est à UNDERWORLD 27, c’est ça ? C’était déjà aussi nul que le 27, le 5 ?
Moi, je dis qu’à partir du 3, il faut arrêter, enfin c’est ce que moi je dis !
Pas faux… 😉