Le grand bain serait donc un film où l’on se sent bien ?
Vous savez les fameux « Feel Good Movie » dont tous les critiques amateurs d’anglicismes se rengorgent à longueur d’articles. Une expression prête à penser, tellement plus cool en anglais, qui permet de classer un peu tout et n’importe quoi dans cette catégorie à partir du moment où un film fait vaguement sourire. Mais est-ce vraiment le cas avec ce premier long métrage de Gilles Lellouche qui voit un homme dépressif se ressourcer dans le grand bain d’une piscine municipale, en compagnie d’autres paumés avec qui il décide de concourir aux championnats du monde de natation synchronisée pour hommes ?
Une comédie plutôt dépressive qui peine à faire rire, surtout dans sa première partie qui dévoile les parcours pathétiques de ses protagonistes. Piégé par les nombreuses vedettes qui les interprètent, le réalisateur tente d’équilibrer leur temps de présence à l’écran quitte à javelliser leurs personnalités, réduites à de simples caricatures censées nous faire rire. Dans ce marigot, seule Virginie Efira parvient à ne pas boire la tasse et à donner un peu d’épaisseur à son personnage.
Heureusement que l’arrivée de Leïla Bekhti (en entraîneuse paraplégique au langage ordurier et aux méthodes militaires) ainsi que la performance comique de Philippe Katerine (plus drôle que Benoît Poelvoorde !) permettent enfin aux zygomatiques de se dérider dans une dernière partie un peu plus enlevée.
Pas de quoi faire de ce film la comédie de l’année…
Si la qualité des films humoristiques français prend l’eau d’année en année, le niveau d’exigence du public semble couler à l’unisson, hélas.
Vraiment ? Ne serais tu pas un peu chafouin ???
Chafouin ça veut dire rusé. Je dirais plutôt ronchon, un peu comme le Guillaume Canet « javellisé » du film. Mais je peux comprendre qu’on fasse une allergie au chlore. Moi j’ai bu la tasse avec plaisir, mais c’était à l’époque où peu de spectateurs s’y étaient encore baignés. L’eau était sans doute moins souillée d’apriori.
Merci d’avoir signalé mon erreur de vocabulaire.
Rusé ? Tu me connais bien anniemots…
Bonjour Princecranoir. Non pas d’a priori a priori ;-), je l’ai vu peu après sa sortie mais j’ai eu du mal à en faire la critique tant le film m’avait déçu par bien des aspects…
Un critique à froid donc, d’autant plus dépassionnée et objectivement argumentée de ta part je reconnais. Nos avis divergent et ce n’est pas plus mal, le consensus en eau douce ayant toujours un arrière-goût sirupeux. Ceci n’empêche pas le film surnager ne serait-ce qu’au box-office.
On se fera une revanche sur « Swimming pool » 😉
Dois-je comprendre que tu as apprécié cette histoires de benêts de bain ? 😉
C’est marrant j’avais comme un doute et j’attendais de lire l’avis de Cinéluctable… Et ce soir : « ah ça y’est il est allé le voir ! »
Je suis perplexe du coup…!
J’irai quand même mettre les pieds dans l’eau pour voir…
J’attends l’avis de tes orteils. 😉
Marcorèle ne semble donc pas très sensible au genre sympathétique …
En période de Noël, il faut se faire un peu plus indulgent, non ? Sinon, les gens vont préférer aller se complaire devant une énième comédie sucrée outratlantiquaine.
Et puis, c’est la mode de rire jaune, avec ou sans gilet ! Pas de quoi voir rouge !
Je ne vois pas rouge, cher Gudule. 😉 Je tempère simplement le propos face à un engouement pour ce film que je trouve injustifié.
Désolé d’avoir laissé accroire que Marcorèle verrait rouge le bleu du Grand bain. C’était juste pour le jeu de couleurs !
Je suis vert d’avoir commis cet impair !
Je sais bien que Marcorèle tempère plus que vitupère !
(sauf pour les grosses bouses, bien-entendu, puisqu’alors c’est permis, et même recommandé …)
Si l’on accepte que mode léger de la réalisation, un peu désinvolte sans doute, colle au sujet des paumés qui vont essayer de se sortir les doigts pour exalter leur vie. Si l’on accepte ce côté « bon marché » qui pourrait bien être volontaire, donc, on a une comédie très comestible pour se mettre en bouche avant Noël, non ?
Avec cette brochette d’acteurs, de toute façon, pas besoin d’en faire des caisses pour faire plaisir ! Peut-être que ça cabotine un peu, à ne pas trop se fouler (mais si l’on pense au temps que les gens passent à regarder Drucker sans s’endormir, ça laisse de la marge …). Peut être que l’idée, c’est plutôt de laisser le spectateur lever les yeux au ciel en voyant ces mecs normaux se traîner un peu avant de s’y mettre sous les coups de boutoir des nanas.
Bref, ça se regarde certainement, et ça nous changera de toute façon de la fièvre jaune !
Cinéluctable a 8ans déjà ! Croyez-vous cela ? Pas question de dire ici que « Eight is enough », car on ne commente pas les séries. « Les invités de huit heure » sont toujours les bienvenus à Cinéluctable, mais ils peuvent également se présenter jour et nuit. Qu’ils demeurent à « 8 mile » ou plus loin, tous sont les bienvenus, et tant mieux s’il y a plus de « Huit femmes », car Marcorèle a de la répartie. On laissera dehors seulement « Alien, le huitième passager ». Et nous n’avons aucun doute que dans six mois, Cinéluctable, au fil de ses pèrégrinations cinéphiliques, franchira « 8 1/2 » avec le même talent !
(Reconnaissance aux réalisateurs inspirateurs par leurs titres : Lee Rich, Philip Capice et Lee Mendelson (1977-1981), George Cukor – 1933, Curtis Hanson – 2003, François Ozon – 2001, Ridley Scott – 1979, Federico Fellini – 1963)
Déjà, séparés, ils sont insupportables, mais ensembles, ils ne sont même pas foutus d’aller se brancher sur le gâteau de huitième anniversaire de Cinéluctable ! C’est pas beau de vieillir, quand-même ! Allez, envoyons tout ça au grand bain pour leur rafraîchir les idées !
Pas la comédie de l’année en effet, mais le film ne prétend pas non plus à ce titre… J’ai trouvé le film honnête et sincère, c’est déjà pas si mal. Et j’ai aimé qu’on y rit relativement peu justement, puisqu’il est laissé une grande place aux failles et faiblesses des personnages (sur lesquelles Lellouche a certes un peu la main lourde).
https://granderemise.net/2018/11/04/le-grand-bain-critique/
Pas si mal cette baignade. Je n’en attendais rien et j’ai été dans l’ensemble agréablement diverti par ce film bien fait et bien joué à défaut d’être original. Mention spéciale à Philippe Katherine.
Ah, je t’ai connu plus critique. 😉 😀
Sans doute, et j’ai d’ailleurs des réserves sur certaines scènes (voir ma critique), mais le film remplit le programme que Lellouche s’était assigné. 😉
Je suis tout à fait d’accord avec toi, trop de « stars » ne rime pas forcément avec succès et qualité. Contente de voir que je ne suis pas à la seule à avoir très peu ri devant ce film !
Une critique à contre-courant de ce que l’on en entend ici ou là…
Tu n’as pas eu peur de te mouiller !
Bon WE.
Non, je préfère me jeter à l’eau… 😉
Depuis qu’il sait que tu n’aimes pas son film, il paraît que Gilles est jaune…
Ok, je plonge.
Très bon. Une vanne bien meilleure que toutes celles qui émaillent le film. 😉
Ah bon, moi j’ai beaucoup aimé…
Je n’ai pas lu ton article avant d’écrire le mien !
Je détonne un peu dans ce concert de louanges, mais je maintiens mon avis… 😉
Nous nous rangeons à ton avis. Vu en VOD samedi…
La première partie est carrément atone, après heureusement il y a Philippe katerine. 😏
Je ne suis donc pas chafouin, comme tu le mettais dans ton premier commentaire. 😉
🙂