Affiche du film L'affaire Thomas Crown
Thomas Crown, homme d’affaire aussi riche que charmeur, organise le casse parfait.
Du moins le pense-t-il, car la compagnie d’assurance de la banque délègue une enquêtrice, aussi belle que redoutable, pour résoudre cette insoluble affaire.
Très vite, elle jette son dévolu sur le millionnaire.
Un casse et une intrigue policière qui ne sont guère passionnants.
Un scénario aux motivations simplistes qui voit un nanti voler de l’argent non pas par œuvre charitable mais pour lutter contre « le système »… qu’il contribue pourtant à faire prospérer.
Un rythme indolent avec quelques longueurs (histoire de mettre en valeur les talents de Steve McQueen aux commandes d’un planeur, d’un Buggy ou encore son aisance à cheval durant une partie de Polo).
Un abus d’écrans divisés (split screen en anglais), effet très à la mode dans les années 60 qui, s’il surprend l’œil au début, finit par gangrener sans raison l’image du film.
Bref, si L’affaire Thomas Crown marque encore les esprits c’est d’abord et surtout grâce au charme intemporel de son couple vedette.
Auréolée de son succès dans Bonnie and Clyde d’Arthur Penn, Faye Dunaway n’est pas qu’un simple faire-valoir face à un Steve McQueen sûr de son magnétisme et de ses yeux bleu acier mais un poil horripilant dès qu’il se force à rire.
Affiche récente du film L'affaire Thomas CrownL’actrice, derrière son jeu de séduction très physique (tout en œillades et longues jambes galbées), campe un personnage de femme indépendante d’une étonnante modernité. Imposant à son partenaire un rapport amoureux plus qu’ambigu qui atteint son paroxysme lors d’une silencieuse mais très érotique partie d’échecs qui se conclut par l’un des baisers les plus longs de l’histoire du cinéma.
Une scène mémorable sublimée par l’élégance de la mise en scène de Norman Jewison (dont l’esthétisme léché frôle parfois la carte postale) et la partition délicieusement jazzy de Michel Legrand qui parvient à faire tourner de son nom – et de son talent – tous les moulins de nos cœurs.