1879. Un impitoyable homme d’affaire terrorise les habitants d’une petite ville afin de les exproprier et de contrôler la mine d’or qui se trouve à proximité.
Une jeune femme, dont le mari a été assassiné par l’industriel, fait appel à sept mercenaires pour protéger ses concitoyens et se débarrasser du tyran.
Pas de doute, nous sommes bien dans un western des années 2000.
La parité ethnique est à l’honneur chez nos mercenaires à la sauce United Colors of Fuqua qui sont, cette fois, embauchés par une femme qui n’hésite pas à prendre les armes pour faire face à un ignoble capitaliste, bien entendu sans scrupule.
Passé ce sous-texte convenu et consensuel destiné à ne froisser personne, le film d’Antoine Fuqua se laisse suivre, le cinéaste se montrant plutôt efficace dans la façon de réaliser ses scènes d’action et de distribuer les dragées. Sauf qu’en oubliant de donner une véritable épaisseur à la plupart de ses personnages, son remake ne tient pas la distance au petit jeu des comparaisons avec le film de John Sturges. Même brossée à grands traits, la psychologie des Sept mercenaires de 1960 permettait une empathie immédiate du spectateur, ce qui est loin d’être le cas ici. L’attachement de Bernardo (Charles Bronson) aux enfants du village ne se retrouve pas dans le personnage interprété par Manuel Garcia-Rulfo dont on ne saura rien, à part qu’il tire bien. Il en va de même du Chinois et de l’Indien dont les caractères sont à peine esquissés. Quant à l’interprétation pataude de Chris Pratt, aussi amusante soit-elle, elle est loin d’avoir le charme de celle de Steve McQueen.
Denzel Washington mis à part, seuls Ethan Hawke et Vincent D’Onofrio parviennent à tirer leur épingle du jeu et à donner un peu d’épaisseur à leur rôle.
Bizarrement, la plus grande déception de cette nouvelle mouture est surtout musicale. Quelle tristesse de devoir attendre le générique de fin pour que retentisse le célèbre morceau d’Elmer Bernstein, huitième mercenaire indissociable du film de Sturges.
Très attachée à la version de 1960, j’ai peur de ne pas accrocher avec cette nouvelle version. Mais avec les progrès cinématographiques, j’imagine que les paysages vont être magnifiques et la musique devrait être au top, mais tu sembles dire que ce n’est pas le cas, pffff… J’irai sans doute au cinéma ce week-end, on verra si au final c’est bridget jones baby ou ce film qui l’emportera.
Pour la musique, effectivement, James Horner dont c’est l’une des dernières compositions ne fait pas des étincelles. 😉
Mais bon, Bridget Jones Baby sent encore plus le réchauffé. Préfère le western, me semble-t-il. 😉
Je vais commencer par voir la version originale :).
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
Tu feras bien. 😉
Fuqua distribuant des dragées, ça avait de grandes chances d’être à chier.
Oui, je fais la blague à chaque film dudit Fuqua. Ça commence à faire tâche. 😉
Le film se laisse tout de même regarder…
Reste donc à se faire une idée par soi-même !
😉
Voilà ! 🙂
J’ai emmené mon fils voir ce film et il a adoré. C’était son premier western ! J’ai sauté sur l’occasion car ce genre cinématographique se fait plutôt rare de nos jours.
En effet. Pense quand même à lui faire découvrir l’original. 😉
Tu as raison. Il faut qu’il voit aussi à quoi ressemble un western des années 60.
Pense au westerns Spaghetti. « Mon nom est personne » plaît bien en général. 🙂
Merci pour la suggestion !
J’avoue !
Ha-ha, j’ai osé !
Ca fait drôle d’écrire deux mots seulement à la suite d’une critique précise, qui ne veulent rien dire, en plus !
Mais comment font-ils, ceux qui disent j’avoue pour ponctuer le propos de leur interlocueur ? « J’avoue ! »
J’avoue… ne pas savoir. 🙂
Sérieux, comment Hollywood, si prolifique dans le passé, en vient-il a vivre de remake de bas étage, de versions édulcorées et soit-disant modernisées de succès passés desquels il retire toute saveur pour les remplacer par cascades et fanfares ?
Cela ne sert à rien. Mieux vaut convaincre nos enfants d’aller revoir la version originale en les instruisant un peu avant, pour qu’ils ne restent pas sur un blocage a priori lié aux indicateurs du temps passé depuis le tournage d’origine !
Il est bien évident que nous n’irons pas voir ce machin sans intérêt. Pour notre part, nous nous dispenserons même de la bande annonce !
Si Marcorèle n’a pas dit on l’on pouvait se mettre ce film de Fuqua, c’est de toute évidence par auto-censure liée à sa bonne éducation ! Sérieux ! 🙂🙂
Après le « J’avoue » voilà que tu nous sors le « Sérieux ! » 😉
Trop !
Mais Grave !