De Londres à Tanger en passant par Turin, Jason Bourne est toujours à la recherche de son identité, poursuivit sans relâche par de redoutables tueurs.
Une nouvelle piste, menant au créateur du programme qui l’a transformé en super soldat, va l’obliger à rentrer au pays pour en finir, une bonne fois pour toute, avec sa quête et son passé.
Paul Greengrass clôture en beauté la trilogie Jason Bourne, épaulé par l’astucieux scénario de Tony Gilroy qui place une partie de l’intrigue de ce troisième opus entre les deux dernières scènes de La mort dans la peau.
La réalisation moins secouée du cinéaste permet, cette fois, de profiter pleinement des rebondissements d’une intrigue toujours en phase avec son époque (elle met notamment en lumière la surveillance généralisée des citoyens orchestrée par la CIA) et parsemée de nombreux morceaux de bravoure, dont cette haletante course poursuite – en moto puis sur les toits de Tanger – qui se conclue par un âpre combat au corps à corps dans une pièce exiguë.
Après deux films, Matt Damon maîtrise parfaitement son rôle et explore un peu plus l’ambiguïté de son personnage, en guerre contre tous mais surtout contre lui-même.
On ne peut que regretter que le film cède, par moment, aux effets spectaculaires, nuisant à la crédibilité de cette saga d’espionnage qui avait fait de la vraisemblance son crédo. Comment croire, en effet, que Bourne puisse se glisser aussi facilement dans un immeuble hautement surveillé de le CIA sans se faire remarquer et assez bête pour annoncer à son ennemi qu’il se trouve dans son bureau au risque de se faire prendre ?
Toutefois, en multipliant les références au premier film (Nicky se teint et se coupe les cheveux de la même façon que Marie, Bourne reprend à son compte la dernière réplique du professeur Clive Owen dans La mémoire dans la peau : « Ils vont jusqu’à prendre nos vies ») et en ne perdant jamais de vue la recherche de rédemption de son héros, la saga Jason Bourne forme une trilogie cohérente et de qualité. Une indéniable référence qui a su renouveler le genre de l’espionnage musclé et donner la voie à suivre à tous ses concurrents, de James Bond à Ethan Hunt.
Mission accomplie Mister Bourne !
Je me note cette saga de toute façon.
Gros bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
Merci de ton passage. 🙂
Avec plaisir, j’aime beaucoup ton blog.
C’est gentil. 🙂 Et moi le tien.
Merci :).
Cette fin (prématurée) de la saga Jason Bourne est en effet dynamique et tout aussi réussi, selon moi, que son prédécesseur. Jason Bourne est désormais aussi connu que John Rambo ou que Rocky Balboa …
Absolument. 🙂
Absolument d’accord avec Marcorèle. J’ai vu dimanche dernier le nouveau Jason Bourne aux Zuès. Il est dans la veine des précédents et satisfera donc pleinement les amateurs, même s’il y a moins de close-combat et plus de cascades. Et s’annonce déjà une suite sans doute infinie. Mais si on aime, on continuera d’aimer car la charte est respectée.
Alors je comprend qu’il faut aller le voir, celui-là, j’avais beaucoup aimé le premier, pas grand souvenir du deuxième sinon une impression agréable. J’adore Matt Damon, donc je pense que je vais t’écouter ! Merci