Affiche du film Le cinéma de papa
Film autobiographique, Le cinéma de papa s’annonce plutôt bien lorsqu’il aborde la jeunesse dissipée de Claude Langmann (alias Claude Berri) et ses rapports conflictuels avec son père, fourreur du Faubourg Poissonnière. Une tranche de vie entre rires et larmes qui n’est pas sans rappeler, toute proportion gardée, Les quatre cents coups de François Truffaut.
Malheureusement, les choses se gâtent lorsque le cinéaste entreprend de nous raconter ses débuts de – mauvais – comédien à l’âge adulte.
Certes, sa description du monde du cinéma est plutôt caustique et son autoportrait ne manque pas d’autodérision (il se dépeint sans complaisance comme une sorte de Tanguy squattant encore, à 26 ans, l’appartement familial). Mais son personnage a vite le don d’horripiler d’autant que Claude Berri a la mauvaise idée de jouer son propre rôle.
Une prestation loin d’être « formidable ! » (comme il le répète à tout bout de champ), qui saborde son film et atténue la performance d’Yves Robert, pourtant excellent dans le rôle de son père Roger. On regrette d’ailleurs que le film ne s’attarde pas plus sur lui, alors que le titre semble le présenter comme le personnage central.
Claude et Roger voulaient un jour « donner les cartes » selon l’expression favorite paternelle. Avec Le cinéma de papa, le fils tente de les offrir à posteriori à son père. Mais il les distribue mal en se complaisant dans un numéro égocentrique ainsi que dans un laborieux mélange des genres qui peine à rendre son film crédible.
Reste l’intéressante peinture d’une époque et la présence convaincante d’Yves Robert. Trop peu pour retenir l’intérêt et faire de ce petit film familial une œuvre marquante qui « donne à nouveau les cartes » au Claude Berri producteur.

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