Au Mexique, le jour de la fête des défunts, deux amis d’enfance s’affrontent pour obtenir le cœur de la belle Maria sans savoir qu’ils sont l’objet d’un pari entre deux dieux des morts.
En dire plus gâcherait le peu de surprises que réserve cette variation de la légende d’Orphée à l’humour poussif, véritable festival de poncifs sur la culture mexicaine.
Produit par Guillermo del Toro et visiblement destiné à l’exportation, La légende de Manolo se veut « coloré, chatoyant et festif » mais laisse totalement de bois comme ses pantins stéréotypés et aseptisés. Le pompon revenant au dieu des dieux, le Chandeleur, avec son phrasé de rappeur.
Quant à la musique et aux chansons, formatées à souhaits, elles sont plus proches de la soupe RnB que des airs de mariachis.
Un film d’animation aussi digeste qu’un cornet de churros bien huileux.
je reviens du ciné, je viens de voir gone girl,
j’ai vraiment aimé ! bon je vais me coucher, bonne nuit
Tu as eu au cinéma des voisins qui mangeaient des cornets de churros huileux ? Tu as dû regretter le pop-corn !
Mince alors. J’adore les churros.
Bien huileux ? 😉
Bref, ça ne semble pas légendaire, ce film d’animation … Pourtant, on aurait espéré que le duo de réalisateur et producteur mexicains nous sortent du train-train des dessins animés étasuniens …
Est-ce qu’au moins on entend chanter Placido Domingo, dans la version française ?
Personnellement, je commence avoir un peu de compassion pour les clichés et les poncifs sans prétention. Car ils sont généralement la somme de points de vue personnels construits au fil des siècles. A notre époque, ils se révèlent de plus en plus souvent le minimum quotidien que peuvent apercevoir malgré eux ceux qui ne cherchent jamais à découvrir autre chose que la soupe populaire. En effet, les enfants de notre monde connaissent-ils quoi que ce soit au Mexique ? Les brosser dans le sens du poil avec des poncifs n’est-il pas à ce jour, le seul moyen de leur faire découvrir quelque chose sans les effrayer et les voir fuir vers un film purement californien ?
Et puis, Jorge R. Gutierrez et Guillermo del Toro, bien que natifs du Mexique, sont aussi des cinéastes étasuniens depuis le temps qu’ils baignent dans cette société. Aussi, on peut comprendre qu’ils essayent, même maladroitement de faire connaître et donc exister leur racines en les illustrant dans ce dessin animé ; qui aura donc de toute manière le mérite d’être original. Si ce n’est pas une réussite, ce sera forcément regrettable pour la cinédiversité.
Un cornet de churros bien huileux, c’est hyper bon, ça ! Pourquoi Marcorèle utilise-t-il donc cette allusion comme si elle allait nous dégouter de la Légende de Manolo ?
De toute façon, c’est espagnol, les churros, non ? Même si les Mexicains en mangent aussi au dessert. Ou alors, Marcorèle parle des churros mexicains que boulottent les étasuniens à longueur de journée dans les foires, un peu comme chez nous maintenant …
Quand à voir des churros servis dans les cinémas, ça ne sera pas possible tant que les sièges ne sont pas en plastique ou changé après chaque séance … Qui s’en plaindra, d’ailleurs ? Personne, sauf les quelques boulimiques invétérés qui grignotent encore devant le grand écran, imperméables aux messages incessants d’hygiène alimentaire qui finiront par surgir au bas des écrans si leur manie continue …
Un peu gras les churros ? C’est possible, mais pour des grands sportifs comme nous, ça ne fait pas de mal, un p’tit cornet de churros, de temps en temps !
j’adore les churros mais au ciné c’est un peu lourd !!! pour le film c’est peut etre pas celui qu’il faut absolument voir 🙂
Pas pour moi! Nous sommes loin des films d’animation de Tim Burton!
Merci de l’information, l’article est très clair, je n’irais pas le voir. Je me doutais du côté fake du film.