Affiche du film Le rôle de ma vie
Acteur raté et père de famille immature, Aidan se remet en question lorsqu’il apprend que son père est gravement malade. Mais n’est-il pas trop tard pour renouer avec sa femme, ses enfants, son frère… et son père ?
Il aura fallu dix ans pour que Zach Braff revienne à la mise en scène et passe de Garden State, petite comédie familiale douce-amère sur un jeune comédien de sitcom qui a perdu sa mère et refuse de tomber amoureux pour ne pas perdre de vue son rêve, au Rôle de ma vie, petite chronique familiale douce-amère sur un comédien sans talent qui va perdre son père et refuse de grandir pour ne pas perdre de vue son rêve.
Un second film presque en forme de suite reprenant les mêmes thèmes (la famille, le rapport compliqué au père, la mort, la réussite, la comédie et le sens de la vie) mais, cette fois, sous une forme plus mature et aboutie.
Les dialogues, particulièrement réjouissants, s’accordent parfaitement à la justesse du regard de Zach Braff. Surtout lorsque le comédien cinéaste s’amuse des travers de notre société et notamment de ses passe-temps, plus ou moins avouables, liés au développement de l’internet.
Alors pourquoi n’est-il pas aussi convaincant lorsqu’il s’attarde sur les questionnements de son personnage (sur le métier d’acteur, le judaïsme, la famille, le sens de la vie…) et tente de nous montrer sa transformation progressive ?
Pourquoi n’exploite-t-il pas non plus toutes les possibilités d’un casting convaincant où seuls les deux jeunes comédiens qui interprètent ses enfants sont vraiment mis en valeur ?
Bien que sympathique, Le rôle de ma vie ne fera pas date car en s’évertuant à nous raconter la même histoire, celle d’un acteur qui risque de passer à côté de sa vie, Zack Braff passe pour la deuxième fois à côté de son film.