
Un dangereux truand kidnappe le flic qui l’a arrêté trois ans plus tôt, bien décidé à le soumettre à une garde à vue de 96 heures afin de découvrir qui l’a trahit.
Saluons la ténacité de Frédéric Schoendoerffer qui, depuis ses débuts, tente de remettre au goût du jour (avec plus ou moins de réussite) le thriller à la française.
Belle idée, également, que ce face à face entre deux acteurs charismatiques – Gérard Lanvin et Niels Arestrup – dont les visages burinés apportent une réelle plus-value aux zones d’ombre de leur personnage.
Dommage que leur rencontre manque cruellement de tension dramatique à l’écran.
Bizarrement, le cinéaste passe son temps à diluer son film en scènes annexes (centrées notamment sur des personnages féminins à peine esquissés : la femme du policier à l’hôpital, la fille du truand dans un jardin public…) ou dans des plans qui ne servent à rien (Niels Arestrup filmé longuement du ciel sur le balcon de sa maison d’architecte) plutôt que de se concentrer sur l’essentiel : la confrontation entre les deux comédiens qui finit rapidement par tourner court.
Niels Arestrup, malgré quelques moments de folie, n’est pas aussi inquiétant qu’à l’accoutumée et Gérard Lanvin semble la plupart du temps absent, sans doute trop longtemps menotté à son lit en sous-sol. A leur décharge, il faut dire que les dialogues, sel de toutes gardes à vue réussies au cinéma , ne brillent pas par leur originalité et que le fin mot de l’affaire est vraiment tiré par les cheveux, tout comme l’ensemble du scénario cela dit.
Même ramenées à 1h36, ces 96 heures de palabres plombent plus sûrement l’ambiance que les quelques coups de feu distribués pendant le film.
P’tain ! J’adore la baraque Art déco !
Ca a l’air un peu violent, aussi …
A part le garde corps alu tourné vers l’intérieur, dans le traveling de droite à gauche sur Niels Arestrup juché au sommet, le regard dans le vide… Moi, ça me fait penser à celui plus lent sur le Commandant Ramius (Sean Conery) au tout début de « A la poursuite d’octobre rouge » de John McTiernan …
C’est où qu’on peut la voir cette méga baraque ?
Il aurait dû garder le scénario, peut-être Schoendoerffer …
J’en veux une pareille ! En un peu plus petit, peut-être, … Sinon, bonjour le ménage !
Bref, pour résumer, ce qui ne passe pas dans 96, c’est le garde-corps et la garde à vue …
j ai pas aimé la promo deja, et j’ai hesité a y aller, j’etais a la fois tentée mais j’avais un petit instinct de po yallé ! bon j’y vo po
Alors ça c’est aussi bien envoyé qu’une balle en plein front ! 😉
Ton commentaire me touche… en plein cœur ! 😀