Affiche du film Le gang
La seconde guerre mondiale vient de se terminer.
Un gang de cinq hommes profite de la désorganisation de la police pour multiplier les casses à bord de Tractions Avant.
Inspiré des méfaits du gang des Tractions Avant, le film de Jacques Deray avait matière à un intéressant état des lieux de la France d’après-guerre, voir à un bon film de gangsters. Mais le retour des déportés, la collaboration ou les rafles d’immigrés sont à peine évoqués tandis que les motivations des membres du gang sont traitées de manières bien trop superficielles. Dans ces conditions, difficile de s’attacher au destin des personnages, d’autant que le réalisateur prend le risque de débuter son film par un flash back. Le final éventé dès les premières minutes du récit, Le Gang ne tient plus que sur l’omniprésence d’Alain Delon qui passe son temps à cabotiner, avec son improbable coiffure à bouclettes, entre scènes d’action mollassonnes et saynètes campagnardes sans grand intérêt : d’une partie de pétanque où il en fait des tonnes à un baptême où il fredonne à un prêtre la chanson du curé de Camaret en passant par un jeu de lance bâton avec un chien dans lequel il frise sans crainte le ridicule, vêtu d’un calbute blanc et de bottes en caoutchouc vert…
Et ne comptez pas sur Nicole Calfan pour apporter un peu de romantisme à cette chronique dans le milieu du banditisme. Perdue dans ce monde d’hommes, la comédienne se prend des tapes sur les fesses et semble posée là pour mettre en valeur son voyou frisotté au regard bleu azur et au sourire carnassier.
Pour elle, comme pour le spectateur, ce gang, bien loin de faire bang, a tout du pétard mouillé.

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