Exilé dans un coin perdu d’Europe de l’Est, Johnny Blaze – alias le Ghost Rider – essaye de fuir le démon qui sommeille en lui. Mais la promesse d’un prêtre noir (alcoolique et français ! N’en jetez plus le calice est plein) de le libérer de sa malédiction le fait sortir de sa retraite. Pour cela, il doit retrouver et protéger un enfant que le diable en personne convoite.
Après un premier épisode lamentable, le Ghost Rider revient sous la houlette des réalisateurs déjantés des deux Hyper Tension avec Jason Statham. Mais, tout démon qu’il est, le motard à tête de mort s’accommode mal des excès de leur mise en scène.
Tourné à l’économie dans les pays de l’Est, Ghost Rider : L’esprit de vengeance cherche en permanence à en mettre plein la vue et joue la carte de la surenchère pour masquer ses faiblesses. Mais entre un récit simpliste, des effets spéciaux foireux (les transformations du visage du héros font penser à celles subies par Christian Clavier dans Les visiteurs en Amérique), une vedette qui cabotine (Nicolas Cage navigue en permanence entre le lymphatique et l’hystérique) et des seconds rôles ridicules (pauvres Ciarán Hinds, Violante Placido et Idris Elba), les aventures du motard fantôme multiplient les embardées et les sorties de route embarrassantes. A tel point que l’on ne sait plus si la palme du meilleur acteur Z doit finalement revenir à Nicolas Cage pissant du feu à la manière d’un lance-flammes ou à Christophe Lambert en moine chauve au visage entièrement tatoué. S’il est sans doute trop tard pour sauver l’acteur français, il est vraiment dommage que le héros de Volte/Face ait choisi, lui aussi, depuis quelques années de vendre son âme d’acteur au démon du nanar.
Exact ! Mais pourquoi Nicolas Cage, qui est sans conteste un bon acteur, se vautre-t-il dans ces navets ?
Il donne lui-même la réponse dans une interview à Match en 2011 :
« …Mais en termes de box-office, les films qui ont atteint la cible la plus large ne sont pas ceux que j’ai tournés avec les frères Coen, Scorsese, Lynch, Stone ou Palma, mais les sept films qui ont été produits par Jerry Bruckheimer (“Rock”, “Benjamin Gates”). Les critiques disent que mon meilleur rôle est celui de “Bad Lieutenant : escale à La Nouvelle-Orléans” et je ne conteste pas que Werner Herzog est l’un des plus grands réalisateurs du monde. Mais son film n’a rapporté que 1,7 million de dollars ! Moi, j’aime qu’on aille voir mes films ! »
Et il faut bien qu’il trouve des sous, le grand Nicolas ! Vu qu’il se marie souvent et qu’il n’est pas très bon investisseur et réalise des moins-values colossales à chaque fois qu’il revend une de ses somptueuses propriétés…
A ce train là, on est pas près de le revoir dans un bon film et Nicolas Cage devient même un véritable épouvantail à cinéphiles …
…. et je plussoie ! « le dernier templier » et « l’apprenti sorcier » ne sont pas non plus des sommités dans leurs genres ^^…. La liste va être longue, mais bon, quand çà devient alimentaire, on connait l’impact sur la qualité.