Un ancien des forces spéciales qui s’est rangé des voitures reprend les armes pour sauver la mise de son mentor séquestré par un cheikh d’Oman.
Sa mission ?
Faire la nique à trois membres du S.A.S. britannique et à leur chef, un borgne un brin sadique…
Dans les années 60, Michel Audiard faisait dire à Lino Ventura : « Un barbu c’est un barbu. Trois barbus c’est des barbouzes ! ».
Autre temps, autre mœurs, mise à part un vieux barbu (De Niro), le barbouze des années 80 est soit tondu (Statham) soit moustachu (Owen) et surtout beaucoup plus obtus ! Autant dire que l’on ne rigole pas beaucoup en suivant ces aventures ou alors involontairement en écoutant le grand Robert demander, en français dans le texte, une bouteille de vin à la serveuse d’un café parisien.
Jason Statham, gros bras à la mode, semble depuis la petite réussite qu’était Braquage à l’anglaise (2008) avoir découvert les vertus scénaristiques des affaires tirées de faits réels (comme ils disent sur l’affiche). Mais que les fans d’action se rassurent : bastons, fusillades et cascades explosives répondent à l’appel et s’enchaînent sans faiblir en dépit de toute vraisemblance (quoiqu’en dise l’affiche). Il suffit, pour s’en convaincre, de voir notre héros s’arrêter quelques minutes dans l’entrée sombre d’un palais afin que ses yeux s’habituent à l’obscurité ambiante- histoire de parer à toute attaque, nous dit-on – puis le regarder, un quart d’heure plus tard, sauter dans un tunnel et courser un tueur sans prendre le temps de s’acclimater à quoi que ce soit…
Dans cet univers d’hommes, autant dire que le romantisme n’est pas de mise ou flirte avec les poncifs : à l’image des retrouvailles champêtres de notre tondu avec sa belle et travailleuse fermière australienne qui, un fichu sur la tête, essuie son front harassé d’un revers de manche ô combien bucolique.
Clive Owen, avec son œil de verre et sa moustache en broussaille, prouve que le ridicule tue moins que les explications musclées et qu’on peut aisément plomber une filmographie proche du sans faute avec ce genre de prestation. On espère sincèrement qu’il n’aura pas pris conseil auprès d’un Robert De Niro qui finit sa carrière moins bien qu’il ne l’a commencé. En invité de luxe, il fait le coup de feu et cabotine le temps de trois ou quatre scènes, histoire de justifier son salaire et de donner la réplique à tous ses partenaires, en offrant au spectateur ses deux expressions favorites : le plissement soucieux des yeux et le petit regard goguenard.
Dans cette histoire inintéressante tirée de faits que l’on suppose réels (puisque c’est l’affiche qui le dit en presque aussi gros que le titre) un accessoire commun aux trois barbouzes attire l’attention : les grosses lunettes de soleil.
Voilà un détail de l’affiche qui aurait certainement mis la puce à l’oreille de Lino Ventura. Il se serait aussitôt exclamé, en sortant son flingue : « Un binoclard c’est un binoclard. Trois binoclards c’est des gros tocards ! »
Quoi !!! Yahoo !!! Génial !!!Y’a un nouvel exemplaire du plissement soucieux des yeux et du petit regard goguenard de Robert de Niro !!!!! Je fonce ! Rien ne pourra m’empêcher de voir ça avant les autres ! Je suis collectionneur des plissements soucieux des yeux des petits regards goguenards de de Niro !!! Laissez-moi passer, bon sang ! Cassez vous, merde ou je vous éclate la tête !!
Sans rire, c’est au début, ou à la fin, Maître Marcorèle ? Parce que moi, je rentre juste au bon moment, et je prends la photo pour ma collection…, et puis je quitte fissa la salle juste après pour compléter ma collection ! Je ne vais tout de même pas me farcir deux heures de navet bruyant et excitant pour un plissement soucieux des yeux et un petit regard goguenard de Robert de Niro !!!!!
Ha ! Quel régal ! Vraiment merci à Gary McKendry de donner l’occasion à Marcorèle de descendre avec tant de classe la grosse bouse cinématographique du mois !
Quoi !!!!
Yahooooooooooooooo !
Géniaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal !!!!
Y’a un nouveau plissement soucieux des yeux et un petit regard goguenard de Robert De Niro qui vient de sortir au cinoche ! Yeeeeeeeeeeessss !!! J’y vais, j’y cours ventre à terre ! Personne ne m’empêchera d’y aller !
Hein ? Quoi ? Ah-oui, j’ai oublié de vous dire que je suis collectionneur de plissement soucieux des yeux et de petit regard goguenard de Robert De Niro !!! Mais non, c’est pas bizarre. Je les ai tous dans ma collection personnelle !! Tous ! Pas un ne me manque ! Même dans « Trois chambres à Manhattan » de Marcel Carné en 65, ou dans « The Gang That Couldn’t Shoot Straight » quand il joue Mario Trantino ! Je les ai tous, je vous dit ! je suis collectionneur frénétique, comme disent mes psy. !!
C’est où, c’est quand ? Faut qu’j’y aille fissa. Poussez-vous ! Pardon, pardon, excusez-moi, … Mais poussez-vous, merde, ou je vous éclate la tête !
Ouaaah, un nouveau plissement soucieux des yeux et un petit regard goguenard de Robert De Niro ! J’en salive d’avance !!! Merci Marcorèle pour cette super nouvelle !
Je prépare tout de suite mon p’tit matos !!!
Mais, j’y pense, c’est à quel moment du film ? Au début, à la fin ? Au milieu ? A quelle minute exactement ? Il me faut des précisions, moi !
Parce que je rentre pour le plissement soucieux des yeux et le petit regard goguenard de Robert De Niro , je prends mes deux p’tites photos, et puis je me casse juste après avant de me faire prendre par le service d’ordre !
C’est que je ne vais tout de même pas me taper deux heures de navet réchauffé pour trois secondes d’un plissement soucieux des yeux et un petit regard goguenard de Robert De Niro !…
…Oh-la-la, j’suis tout excité…. Faut que j’me calme…
Un nouveau plissement soucieux des yeux et un petit regard goguenard de Robert De Niro ! J’y crois pas !
Bon, excusez-moi j’y vais ! Salut …..
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Mince, j’allais oublier : Comment ça s’appelle le film, déjà ? Ha oui : c’est KILLER ELITE ! KILLER ELITE ! N’importe quoi comme titre !….