Affiche du film Tournage dans un jardin anglais
Variation sur le cinéma et sa création, Michael Winterbottom nous convie à suivre la transcription cinématographique d’une œuvre réputée inadaptable tout en suivant la vie des comédiens et des techniciens sur le tournage de ce film. Après un début réjouissant et très « british » – une discussion entre deux comédiens qui vire à l’absurde – le film peine à trouver ses marques ne sachant trop quel parti pris adopter.
Se succèdent alors une suite de saynètes plus ou moins drôles tournant autour de Steve Coogan, acteur oubliable du Tour du monde en 80 jours avec Jackie Chan, qui nous gratifie d’un petit numéro d’autodérision sympathique mais sans grande originalité.
Quant à la réalisation, elle peine à exister n’arrivant pas à trouver la juste alchimie entre l’aspect documentaire et le côté fiction du film. Que Winterbottom veuille nous montrer au quotidien les affres et petits ennuis d’un tournage de cinéma… Pourquoi pas ? Qu’il nous les fasse partager au point de nous faire bailler, c’est peut-être faire preuve d’un peu trop de zèle.
Seule l’apparition sympathique de Gillian Anderson (ex Scully d’X-Files) parvient à sortir le spectateur de sa léthargie mais, hélas, trop tardivement.
Reconnaissons toutefois deux tours de force au réalisateur… Il parvient à rendre l’humour anglais ennuyeux et nous donne furieusement envie de revoir La nuit américaine.
N’est pas Truffaut qui veut !