Entre New York et Paris, un violoniste (Rudolf Noureev) ayant perdu sa maman dans un attentat veut se venger du méchant terroriste (Harvey Keitel) en utilisant comme appât une jeune gourde du Wisconsin (Nastassja Kinski) devenue par hasard mannequin vedette.
C’est sur cette trame fumeuse que James Toback cherche à nous entraîner dans un thriller qu’il veut labyrinthique tout en dénonçant la branchouille attitude des années 80.
Malheureusement, le réalisateur lui-même semble s’être perdu dans son dédale et fini par se vautrer dans cette branchitude qu’il voulait critiquer.
La pauvre Nastassja Kinski, si belle au naturel, se voit affublée d’horribles brushings choucroutés ou de cheveux gominés rehaussés d’un maquillage – à faire peur – typique de ces années là.
Une époque où le fin du fin gastronomique était d’aller manger au… McDonald !!! (Le film à au moins le mérite, certes involontaire, de nous le rappeler).
Bref, tout cela ne devait pas avoir grand intérêt à l’époque mais avec le temps, le film est carrément devenu ridicule. A l’image de cette scène où le musicien, interprété par un Rudolf Noureev insipide, joue un long morceau sur son violon pour le mannequin fasciné par sa virtuosité.
« Vous ne jouez rien d’autre avec autant de passion ? » lui dit-elle.
Pour toute réponse, le violoniste se met à passer son archet sur le corps de la jeune femme qui se pâme (on se demande bien pourquoi !) sous la « caresse ». S’en suit une improbable empoignade où Nastassja Kinski joue tant bien que mal la fougue amoureuse tandis que son partenaire semble être autant attiré par elle qu’un camionneur par un fer à friser.
Ajoutez à cela un Harvey Keitel qui cachetonne, un final bâclé et vous obtenez certainement un des plus gros navets de l’année 1983.