
Le corps d’un notable vietnamien est retrouvé sans vie dans un immeuble de Manhattan. Gardien de nuit dans le même immeuble, Daryll prétend connaître l’identité du tueur afin d’attirer l’attention de la jolie journaliste Tony Sokolow qu’il espère séduire avec ses prétendues informations. Une façon de faire qui va surtout attirer sur lui l’attention de l’assassin.
Si L’œil du témoin mérite encore un coup d’œil aujourd’hui ce n’est ni pour son intrigue policière qui tarde à s’emballer, ni pour son scénario qui collectionne les invraisemblances et les facilités scénaristiques. Visiblement, l’intérêt de Peter Yates se trouve ailleurs. Sans doute dans ce ton décalé qu’il garde tout au long du film et qui se cristallise autour d’une romance improbable qui n’a de cesse de parasiter son thriller. Pour arriver à ses fins et nous faire de l’œil, il peut compter sur une galerie de personnages hauts en couleur et sur des dialogues décalés franchement drôles. Sans oublier un casting d’acteurs prometteurs où se côtoient William Hurt, Sigourney Weaver, James Woods et Morgan Freeman.
Bref, à moins d’être à cheval sur le final, ce témoin plus fin que bourrin ne devrait pas vous rendre chagrin.
Voilà qui tend à démontrer que Peter Yates est un cinéaste à redécouvrir.
Un bon faiseur, en tous cas. Pas certain que ce soit un excellent cinéaste, par contre. 😉